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Capitaine Yanguènon et African Parks : une alliance au service de la conservation de la biodiversité au Bénin

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Le Capitaine Bonaventure Yanguènon, chef de la brigade de lutte anti-braconnage du parc national de la Pendjari, incarne la passion et le dévouement envers la nature. Fort de 22 années d’expérience dans le domaine de la conservation, il partage le parcours d’une vie façonnée par l’amour de la biodiversité et un engagement sans faille envers la protection de l’environnement.

Dès son plus jeune âge, le Capitaine Yanguènon ressent une connexion profonde avec la nature. “Je suis issu d’une famille noble, où on nous a éduqués à la terre. De bas âge, j’aimais déjà la nature”, confie-t-il avec émotion. Cette sensibilité innée pour la faune et la flore l’a naturellement orienté vers une carrière dans la conservation. “Quand je mets un arbre en terre, ça prend”, explique-t-il, convaincu que ce don est une bénédiction qu’il a souhaité valoriser au service de sa nation.

Cette passion pour la nature l’a conduit à se spécialiser dans la production de plants et le reboisement. “J’aime ça de façon naturelle”, souligne-t-il avec un sourire. Cette orientation professionnelle s’est traduite par des réalisations concrètes à travers le pays.

Des réalisations marquantes dans le sud du Bénin

Le Capitaine Yanguènon est fier des traces visibles qu’il a laissées au cours de sa carrière. “Si vous allez par exemple aujourd’hui dans la commune de Sèmè Podji, précisément dans l’enregistrement de Djèrègbé, vous verrez une forêt d’acacias auricules qui existe depuis 15 ans — c’est mon œuvre”, affirme-t-il avec fierté.

Son impact ne se limite pas à Sèmè Podji. “Au niveau de Sakété, j’ai beaucoup impacté les écoles. J’ai rendu vert beaucoup d’établissements scolaires”, ajoute-t-il. À Abomey également, la petite plantation qu’il a initiée est devenue une forêt. “Dans le huitième arrondissement de Cotonou, la verdure des atterres que vous voyez aujourd’hui fait partie de mes œuvres au cours du projet PSRT”, précise-t-il.

La découverte de la faune au parc Pendjari

Depuis cinq ans, le Capitaine Yanguènon est détaché au parc national de la Pendjari, une expérience qu’il qualifie de transformation profonde. “Ici, je me sens plus à l’aise, parce que je me retrouve dans mon élément”, confie-t-il.

Outre la flore, le Capitaine a découvert un nouvel univers : la faune. “J’ai découvert ici le monde animal, la faune donc, qui est différenciée — c’est eau, forêt et chasse.” Il se réjouit de pouvoir travailler dans un environnement où la nature est omniprésente. “Il y a des cours d’eau naturels qui traversent le parc, donc j’ai tout ici.”

Le soutien de l’ONG African Parks, gestionnaire du parc, a été déterminant. “L’ONG a vraiment la passion pour la conservation”, souligne-t-il. Il admire l’engagement de toutes les personnes impliquées dans cette dynamique : “Que ce soient les ouvriers, mécaniciens, architectes — tout le monde a cette passion de conserver.”

L’éléphant, un ingénieur de la nature

Le Capitaine Yanguènon insiste sur le rôle essentiel que joue la faune dans l’équilibre écologique. Il prend l’exemple de l’éléphant : “L’éléphant, c’est un bon ingénieur. Là où il passe et casse, la saison suivante, c’est du vert, c’est du beau”, explique-t-il. Les excréments de l’éléphant contiennent des graines qui contribuent à la régénération de la végétation.

Il met également en garde contre l’élimination aveugle de certaines espèces. “Un serpent qu’on massacre entraîne une multiplication des rongeurs. Ces rongeurs vont ensuite ravager les champs des cultivateurs.” Il souligne ainsi l’interdépendance de toutes les espèces dans le maintien de l’équilibre naturel.

Une vision pour la conservation de la faune en Afrique

Au-delà du parc Pendjari, le Capitaine Yanguènon nourrit une vision plus large pour la conservation de la faune en Afrique. “Je souhaite que toute la communauté africaine s’approprie vraiment de l’importance, de la valeur, du rôle que joue la faune sauvage”, affirme-t-il avec conviction. Il espère que les dirigeants africains continueront à soutenir les politiques de conservation.

“Il y a d’autres massifs forestiers comme TTK, Ouenou Benou, Oueme Supérieur ou encore Pénisoulou, qui ont un potentiel énorme pour accueillir des espèces transloquées”, estime-t-il. Pour lui, il est essentiel de dupliquer le modèle de la Pendjari dans d’autres régions du continent.

“La nature ne perd rien”

Fort de son expérience, le Capitaine Yanguènon appelle à un engagement renouvelé en faveur de la nature. “Ceux qui sont déjà dans la conservation doivent continuer à mouiller le maillot. La nature ne perd rien. Si vous protégez la nature, elle vous protège en retour.”

Son message est clair : la nature a une capacité unique de résilience et de régénération. Il suffit de lui offrir le soutien et la protection nécessaires pour qu’elle puisse continuer à prospérer. “Quand tu as la passion de faire quelque chose, le découragement n’est pas au programme”, conclut-il.

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