Burkina Faso : 28 personnes retrouvées mortes la veille du nouvel an
Des supplétifs de l’armée au Burkina Faso ont été accusés d’avoir tué 28 personnes à Nouna dans le nord-ouest la veille du Nouvel An. Un massacre qui fait craindre un cycle de représailles entre communautés dans ce pays sahélien meurtri par des attaques djihadistes depuis 2015.
Découverte macabre au Burkina Faso. Les corps de 28 personnes abattues ont été découverts à Nouna dans le nord-ouest la veille du Nouvel An. Le gouvernement de transition burkinabè a annoncé dans la soirée du lundi 2 janvier 2023, avoir « été informé d’un drame survenu à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, dans la nuit du 30 au 31 décembre », précisant que les premières informations « font état de 28 personnes tuées ».
Le gouvernement a indiqué qu’une enquête avait été ouverte « pour élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités » et a appelé « l’ensemble de la population au calme » en attendant que « toute la lumière » soit faite « sur ces violences inacceptables ». Dans un communiqué cité par Voa Afrique, le Procureur de Nouna Armel Sama, a précisé « que la plupart des victimes, toutes de sexe masculin, ont été tuées par balles ».
Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé « des exactions » commises par des Volontaires pour la défense de la patrie, les VDP, supplétifs de l’armée dont la junte militaire souhaite renforcer les effectifs pour lutter contre les violences djihadistes.
VDP, pour combattre le terrorisme
Selon le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, « ce drame se produit à un moment où le Burkina Faso a engagé une opération de mobilisation de l’ensemble du peuple pour une unité d’actions dans la lutte contre le terrorisme ». Le Burkina Faso a été frappé par une insurrection djihadiste qui dure depuis une décennie et qui a déplacé près de deux millions de personnes.
L’armée a pris le pouvoir en janvier dernier, promettant la fin des attaques, mais la violence fait toujours rage. Face à la récurrence des attaques djihadistes, le gouvernement de transition burkinabè dirigé par le Capitaine Ibrahim Traoré a formé les Volontaires de la défense de la patrie (VDP), recrutant des civils dans le groupe pour combattre le terrorisme.