Burkina Faso : 08 militaires arrêtés pour soupçon de tentative de coup d’État
Dans un communiqué publié le mardi 11 janvier 2022, le procureur militaire du Burkina-Faso a fait savoir que huit (08) militaires ont été arrêtés par la police militaire judiciaire. Les mis en cause sont soupçonnés de tentative de coup d’État.
Arrestation de huit (08) militaires soupçonnés de tentative de coup d’État au pays des hommes intègres ce mardi. Selon le communiqué du procureur militaire, c’est l’un des présumés membres du groupe qui a dénoncé les autres.
Ils sont soupçonnés de tentative de déstabilisation des institutions de la République, c’est-à-dire d’une tentative de coup d’État. Le procureur précise que la police judiciaire militaire a ouvert une enquête pour « élucider » cette affaire.
C’est ainsi que depuis le samedi 08 janvier dernier, plusieurs militaires, présumés membres de la bande, ont été interpellés et interrogés. Selon RFI, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, chef du corps du 12e régiment d’infanterie commando figure parmi les militaires auditionnés.
Il était le commandant du groupement des forces du secteur ouest dans la lutte contre le terrorisme. Le média rapporte que des soupçons pesaient contre un groupe de personnes, dont des militaires, depuis la marche du 27 novembre dernier.
Ces personnes auraient planifié une action de déstabilisation du pouvoir en profitant du chaos qu’aurait engendré la manifestation. Saisi de la dénonciation du projet de coup d’État, le parquet militaire assure dans son communiqué que la procédure suivra son cours dans le strict respect de la présomption d’innocence et du droit de la défense.
Pour rappel, un coup d’État avait été enclenché le 16 septembre 2015 au Burkina Faso contre le gouvernement de transition mis en place après la chute de l’ex-président, Blaise Compaoré qui a démissionné suite à un soulèvement populaire en 2014.
Mais la tentative de coup d’État a été vouée à l’échec le 23 septembre 2015 pour céder la place à une reprise de la transition. Les enquêtes judiciaires ont abouti à l’arrestation de Gilbert Diendéré, ancien bras droit de l’ex-président Blaise Compaoré et Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, considérés comme les principaux commanditaires de ce coup d’État manqué.
Les mis en cause ont été condamnés respectivement à des peines de prison ferme de 20 ans et de 10 ans par le tribunal militaire de Ouagadougou.