Une mère qui a giflé son fils de 12 ans écope de quatre mois de prison. Son avocat avançait qu’il s’agissait plutôt d’une “gifle éducative”.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné D., une mère qui a giflé son fils de 12 ans à quatre mois de prison. Alors que son avocat estimait que sa cliente a donné une “gifle éducative” à son fils, celle-ci a été condamnée pour coups et blessures.
D’après le pédagogue Philippe Noens, interrogé par nos confrères du Standaard, une gifle pédagogique n’est pas interdite en Belgique. “C’est le cas dans de nombreux autres pays. Pourtant, la plupart des gens dans notre pays pensent aussi qu’il vaut mieux ne pas punir physiquement un enfant, quel que soit son âge”, avance l’expert.
Les faits remontent à 2019. Une femme avait giflé son fils de 12 ans après que celui-ci lui ai lancé un verre d’eau dessus suite à une dispute encourue alors qu’ils étaient en train de faire les devoirs de l’adolescent. La quadragénaire a répondu à son fils en le giflant et en lui lançant un livre. La police avait été prévenue par les voisins qui avaient entendu du bruit.
D’après lui, c’est difficile de savoir s’il s’agissait, dans ce cas de figure, d’une gifle éducative. “Il est difficile d’étendre cela à cette situation spécifique, car vous n’en connaissez pas les tenants et les aboutissants. Je présume que vous ne comparaissez pas simplement devant le tribunal en tant que parent”.
La juge a expliqué son choix: “Les faits ont une certaine gravité et révèlent un dysfonctionnement dans la relation mère-fils. Le tribunal tient compte du fait que l’enfant n’était certes pas facile, mais doit également établir qu’il n’y a plus eu de remords de la part de l’accusé lors du procès.”
