Le chanteur Vano Baby s’est adressé au président Patrice Talon dans une vidéo où il demande la flexibilité des peines dans cette la traque contre la cybercriminalité surtout en ce qui concerne l’emprisonnement des jeunes mineurs ou de 20 ans au plus qui ont encore la volonté de changer.
Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, Vano a fait une doléance à l’endroit du président Patrice Talon, en faveur des jeunes mis en cause. “Un père reste un père et peu importe ce que tu diras tu auras toujours raison. J’ai eu tellement peur avant de faire cette vidéo même mon staff me l’a interdit plusieurs fois mais je ne peux pas rester sans rien dire”, a introduit Vano Baby dans un live dans lequel il s’est prononcé sur la lutte contre la cybercriminalité au Bénin.
“Ce qui nous arrive aujourd’hui, ça fait mal. Je ne dors pas. La jeunesse souffre.”, a déclaré Vano qui reconnait que la cybercriminalité communément appelée “Gayman” au Bénin est illégale. « Monsieur le président, Genoux au sol, je vous demande très respectueusement de revoir la méthode. Je vous le demande de tout mon cœur, réfléchissez autrement sur la situation de la jeunesse », a imploré Vano qui est convaincu que le chômage et le manque d’issues favorables pour les jeunes sont les causes de la cybercriminalité.
Vano propose une réinsertion des jeunes cybercriminels
Vano Baby dévoile que bon nombre d’artistes béninois ont envie de s’exprimer mais ont peur des représailles. “Parce que ce n’est pas facile de parler de ces trucs et sans vous mentir ça n’a pas été facile pour moi aussi d’aborder ce sujet, j’ai eu peur plusieurs fois mais j’ai pris mon courage à deux mains. Monsieur le Président pardonnez, quand on arrête un jeune aujourd’hui, c’est 5 ans ou 10 ans de prison”.
Pour Vano Baby, les jeunes cybercriminels arrêtés et condamnés pourront devenir des voleurs ou des braqueurs s’ils ne sont pas recadrés. C’est pourquoi, il demande au président Patrice Talon de penser à la réinsertion de ces jeunes présumés cybercriminels plutôt que de les condamner à 10 ans de prison.
“Si vous arrêtez quelqu’un c’est normal mais quand on arrête quelqu’un c’est pour le punir et lui montrer que le chemin qu’il emprunte n’est pas bon. Tu es dans l’illégal . Quelqu’un qui a 15 ans ou 20 ans , quand on l’arrête et on lui donne 10 ans à sa sortie il lui serait difficile d’apprendre un métier à 30 ans. (…) Ce sont nos enfants qui vont en souffrir demain”, a-t-il précisé.
