Un conducteur de taxi-moto inexpérimenté se retrouve derrière les barreaux après avoir prêté main forte à un autre motocycliste dans la circulation à Cotonou.
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Un conducteur de taxi-moto, communément appelé ‘Zémidjan’, a comparu devant le Tribunal de première instance de Cotonou le mardi 24 octobre 2023. Il est accusé de complicité de vol pour avoir aidé un motocycliste dont la moto était en panne.
Selon les faits, le motocycliste en question n’était autre qu’un voleur. Aux environs de 3 h 30 du matin, il a escaladé les murs d’une maison et s’est emparé d’une moto de marque Dayang. Cependant, étant incapable de démarrer la moto, il a dû la traîner sur une longue distance. C’est pendant ce périple que le voleur a croisé le chemin du conducteur de taxi-moto et a sollicité son aide.
Le ‘Zémidjan’ a alors poussé l’un des repose-pieds de la moto afin d’aider le motocycliste à avancer. Malheureusement pour le voleur, une alerte concernant la moto volée a été lancée et il a pris la fuite, abandonnant la moto derrière lui. Quant au conducteur de taxi-moto, il a été appréhendé par les habitants du quartier puis placé sous mandat de dépôt.
Une assistance qui tourne au drame
Lors de son procès, le prévenu a reconnu avoir apporté son aide au motocycliste, mais il a affirmé ignorer que celui-ci était un voleur. Le propriétaire de la moto, un garagiste, a déclaré qu’il avait déjà récupéré sa Dayang, mais il réclame tout de même une somme de cinq cent mille (500 000) FCFA qu’il aurait laissée sous la selle de sa moto au moment du vol.
L’avocat du prévenu a demandé au propriétaire de la moto s’il avait mentionné cette somme lors de sa déposition au commissariat, ce à quoi le propriétaire a répondu : “Je n’y avais pas pensé.” L’avocat a alors souligné l’étrangeté d’oublier une telle somme d’argent, qui n’était ni minime, ni négligeable.
Le propriétaire a expliqué que cette somme appartenait à un client qui avait lancé une commande et qu’il devait lui remettre. Le juge a alors suggéré de faire venir ce client à la barre afin de vérifier cette affirmation. Le propriétaire a accepté que cela soit fait.
Le président du tribunal a renvoyé l’affaire au mardi 21 novembre 2023 pour la suite des débats. En attendant cette prochaine audience, le conducteur de taxi-moto est retourné en prison.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la responsabilité et la connaissance dans les actes de complicité. Reste à savoir ce que la justice décidera lors du prochain jugement.
