Bénin : telle une réponse du berger à la bergère, la communauté Lgbtq+ recadre Boni Yayi
Dans une réaction cinglante à l’ancien chef de l’État béninois Boni Yayi, la communauté Lesbienne, Gay, Bisexuel-le-s, Trans et Queer (Lgbtq+) du Bénin a fait entendre sa voix et a répondu sans ambages à l’ancien président Boni Yayi.
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Telle une réponse du berger à la bergère, deux jours après l’appel de Boni Yayi exhortant ses compatriotes à participer à une campagne de sensibilisation contre l’orientation sexuelle dans tous les aspects de la société, les Lgbtq+ béninois ont pris la parole.
Luc Agblakou, président du Hirondelle Club International Bénin, une association de défense des droits des Lgbtq+, a réagi en invitant l’ancien président à faire preuve de sagesse et de responsabilité dans ses propos, afin de préserver la cohésion nationale.
“L’ancien président de la République, Boni Yayi, a donné son opinion sur la situation des homosexuels. C’est son opinion. On la prend comme telle. Mais quand on est ancien chef de l’État, il faut savoir lancer un certain nombre de messages, car les propos tenus sur sa page Facebook à l’endroit des personnes LGBTQ ne sont pas de nature à garantir la stabilité sociopolitique de notre pays”, a déclaré Luc Agblakou.
Pour lui, même si les citoyens répondent à l’appel de sensibilisation lancé par Boni Yayi en se rendant dans les écoles, les universités, les églises et autres lieux, il est essentiel de contrôler leurs émotions.
Luc Agblakou soutient que les messages de l’ancien président pourraient être interprétés différemment par les citoyens, conduisant à des actes de violence envers les personnes homosexuelles.
Quand il a lancé l’appel aux citoyens d’aller sensibiliser dans les écoles, universités, églises et autres, les citoyens peuvent commencer effectivement par aller sensibiliser, mais peuvent-ils contenir l’émotion de ces personnes qu’il envoie sensibiliser sur le terrain ?
Son message en tant qu’ancien président peut être interprété autrement par les citoyens, et ils peuvent commencer à exercer des violences envers les personnes homosexuelles sur le terrain.
Dans ce cas, il serait seul responsable, car nous sommes dans un État de droit, et c’est pourquoi je lance un appel aux citoyens béninois de ne pas l’écouter, car quand on est ancien président, il faut aller à l’école de la sagesse, car nous sommes dans un État de droit.
Luc Agblakou, président de Hirondelle Club International Bénin, une association de défense des droits des Lgbtq+
Le débat autour de la diversité sexuelle et des droits des Lgbtq+ reste animé au Bénin, mais l’association Hirondelle Club International Bénin continue de défendre activement les droits et la dignité de la communauté Lgbtq+. Cette réponse franche et argumentée démontre que le dialogue autour de cette question est essentiel dans la construction d’une société plus inclusive et tolérante.
Donc vous reconnaissez ses genres là,le risque est énorme pour notre société. Nous ne devons pas accordé moindre crédit à ceux-là qui viennent handicapé notre système éducatif.