La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) a renvoyé l’audience des six militaires accusés pour « complot contre la sûreté de l’État et non-dénonciation de crime ». La décision est intervenue ce mercredi 13 juillet 2022 suite à une requête de la défense.
La juridiction spéciale (Criet) devait juger ce mercredi, six militaires poursuivis pour « complot contre la sûreté de l’État et non-dénonciation de crime ». IL s’agit d’un dossier relatif à un projet d’assassinat du président Patrice Talon, selon les chefs d’accusation retenus contre ces hommes en uniforme mis en cause. Mais aussitôt ouvert, le procès des inculpés a été rapidement renvoyé suite à une requête de la défense.
L’un des prévenus contestant sa mise en accusation a formulé un pourvoi devant la Cour suprême qui n’a pas tranché avant l’audience de ce mercredi. Pour l’un de ses avocats, il ne pouvait en effet pas y avoir de procès sans la décision de la Cour suprême. La loi a changé, a tenté de répliquer le procureur spécial Mario Mètonou, mais l’avocat a insisté et a demandé l’arbitrage de la Cour constitutionnelle. Il a finalement été suivi par la Cour et même par le procureur spécial.
Un Projet d’assassinat de Patrice Talon
L’audience a donc été rapidement renvoyé sans fixer d’échéance. Il faut désormais attendre l’arrêt de la Cour constitutionnelle avant de le programmer. Parmi les six militaires accusés dans cette affaire, figure un lieutenant des forces navales béninoises. La justice reproche à ces militaires d’avoir adhéré à un projet d’assassinat du président Patrice Talon. À la manœuvre, l’officier des forces navales mécontent de la gouvernance du régime de rupture, à l’origine de grosse frustration dans l’armée selon lui. Ils sont tous placés en détention préventive depuis leur arrestation en 2018.