L’hôpital de zone de Banikoara enregistre le décès subit de deux personnels soignants en cinq semaines. Il s’agit de l’infirmière générale de ce centre de santé et du médecin généraliste Machioudou Sero TAMOU.
En effet, le 3 juillet 2024, l’infirmière pédiatrique se rendit à son service afin d’entamer sa garde. Alors qu’elle se changeait dans le vestiaire, la soignante s’écroula à la suite d’un malaise. Malgré la promptitude de la prise en charge, la nurse âgée de 39 ans passa de vie à trépas. Elle laisse un veuf et un nouveau-né de six mois
Quarante jours après ce drame, cet établissement hospitalier de nouveau endeuillé. Un second décès tout aussi intrigant que le premier est survenu ce lundi 12 aout. Recruté par le centre il y a quelques semaines, Dr TAMOU prêtait sa science au service de la médecine interne.
Alors qu’il terminait sa garde dans la matinée dudit jour, le docteur de 26 ans sentit un malaise. Le fraîchement diplômé de la faculté de médecine de Parakou s’en est allé le même jour. Il laisse en émoi une femme en gestation et une communauté médicale sous le choc.
Excès de stress, de travail ou guerre de leadership entre collaborateurs, le mystère de la cause des décès reste entier. Une chose est certaine, la perte prématurée de ces jeunes cadres n’est pas naturelle.
La panique s’installe aussi bien dans le rang des fonctionnaires que celui des usagers de ce complexe sanitaire. Les autorités locales et religieuses doivent agir diligemment pour le retour de la quiétude. Le recours aux spirituels pour des rituels expiatoires peut conjurer le mauvais sort et restaurer un climat de confiance.
La réorganisation impartiale des ressources humaines pourrait aussi calmer les hostilités entre collaborateurs.
