Les consommateurs de la Chicha au Bénin sont dans le viseur des députés de la huitième législature. Mais en pleine procédure d’interdiction totale, le député Benoît Dègla a recommandé au gouvernement le durcissement des mesures de lutte contre la consommation de la Chicha.
Soucieux de la santé de la population béninoise, les élus du peuple demandent au gouvernement des actions plus fortes contre la consommation de la Chicha au Bénin. Ils l’ont fait savoir la semaine écoulée au ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seidou. À défaut de l’amendement de la loi anti-tabac pour durcir les sanctions, les parlementaires souhaitent la prise d’un arrêté interministériel pour contrôler le phénomène qui devient envahissant. Au micro de Frissons radio, le député Benoit Dègla a suggéré au pouvoir en place la prise des mesures draconiennes pour contrôler ce phénomène.
L’élu du peuple a d’abord fait savoir que les consommateurs qui font un tour dans un restaurant sont souvent envahis par les fumeurs de chicha. Que ce soit à Cotonou, à Parakou, un peu partout au Bénin, la consommation de la Chicha par des jeunes prend des proportions incontrôlables, a déploré l’ancien ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Face à ce fléau, l’honorable Benoit Dègla tire la sonnette d’alarme qu’« il faut avoir peur que cela prenne des proportions plus graves ».
Car selon lui, des jeunes filles et des jeunes garçons s’adonnent à certaines activités telles que la dépravation. Pour le député du parti « Bloc Républicain », personne ne sait de quoi cela revêt. La loi sur le tabac n’interdit pas la consommation de ce produit mais elle précise les conditions dans lesquelles le fumeur du tabac peut le prendre. Cette loi sur le tabac indique que le tabac doit être pris entre autres dans des endroits clos mais ce n’est pas le cas aujourd’hui, fait savoir le député Benoît Dègla.
La prise d’un arrêté interministériel souhaitée…
Selon lui, la Chicha qui devrait être un dérivé du tabac, contient de la drogue et « est mêlée aux ingrédients qui sont mélangés pour être fumés ». C’est pourquoi, il a affirmé que cela doit interpeller la conscience de tout le monde. En tant que législateur, Benoit Dègla a laissé entendre que certains de ses homologues ont proposé l’amendement de la loi anti-tabac. À défaut d’amender la loi pour que les conditions soient plus draconiennes, les députés ont proposé la prise d’un arrêté interministériel, un peu comme le font certains préfets dans certains départements du Bénin.
Ces arrêtés préfectoraux définissent les conditions dans lesquelles la Chicha peut être consommée. C’est ce genre d’arrêté préfectoral que le député du Parti « Bloc Républicain » veut que les ministres concernés par la réglementation de la chichia prennent. Pour Benoit Dègla, « l’arrêté interministériel va définir un certain nombre de mesures qui, lorsqu’elles sont violées, peuvent entraîner la répression ».
Le ministre Alassane Seidou annonce des mesures de répression contre la chicha…
Il convient de souligner que le gouvernement du président Patrice Talon n’a pas encore réagi à cette doléance des représentants du peuple. Mais face aux députés la semaine dernière, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a annoncé la prise d’un arrêté interministériel contre la consommation de la chicha qui prend de l’ampleur au Bénin.
« Nous allons nous voir entre collègues de la santé, du commerce et (de l’intérieur) pour envisager un arrêté interministériel qui va permettre aux préfets d’agir, ne serait-ce que pour arrêter ou tout au moins freiner le processus », a déclaré le ministre Alassane Seidou. Selon le patron de la sécurité intérieure, cet arrêté interministériel interviendra, en attendant l’adoption d’une loi.
