Bénin – Libération de Joël Aïvo, Rekya Madougou et Cie : les États-Unis s’en préoccupent
Les États-Unis ne restent pas les bras croisés sur le sort que connaissent les opposants au régime de la rupture, notamment Joël Aïvo et Reckya Madougou et consorts arrêtés et emprisonnés après leur condamnation par la Criet. Lors des échanges avec la presse ce jeudi 29 septembre 2022, la sous-secrétaire adjointe d’État chargée des questions des droits de l’Homme, de la démocratie et du Travail, Lisa Peterson a déclaré que le fait que les États-Unis soient silencieux ne veut pas dire qu’ils ne sont pas actifs sur la question.
Les autorités gouvernementales américaines préoccupées par la situation des opposants béninois, Joël Aïvo, Reckya Madougou et consorts arrêtés dans le cadre de la présidentielle d’avril 2021. En mission au Bénin, la sous-secrétaire adjointe d’État chargée des questions des droits de l’Homme, de la démocratie et du Travail, Lisa Peterson a indiqué que les discussions se poursuivent toujours avec le gouvernement béninois sur leur cas. « Le fait qu’on soit silencieux ne veut pas dire qu’on n’est pas actif », a-t-elle déclaré.
Le déséquilibre qu’on observe parfois
En ce qui concerne les personnes arrêtées lors de la présidentielle de 2021, elle a fait savoir que « les États-Unis continuent d’aborder ces questions et d’y travailler auprès du gouvernement béninois », en ajoutant que les États-Unis ne communiquent pas sur ces genres d’actions. Selon cette responsable américaine, ce qui intéresse, c’est l’intervalle entre les élections. L’idée, explique-t-elle, est de voir comment les processus électoraux sont conduits. Lisa Peterson a laissé entendre que ce comportement n’est pas adopté que face au contexte béninois, mais avec les autres pays du monde entier.
Elle a souligné que « c’est un travail que beaucoup de gens ne verront pas, mais l’essentiel surtout est de travailler à ce qu’il y ait une égalité à tous les niveaux et non le déséquilibre qu’on observe parfois au niveau politique ». Le Professeur Joël Aïvo, l’ancienne ministre Reckya Madougou et leurs co-détenus ont été interpellés pour des faits liés à la présidentielle d’avril 2021 qui a connu la réélection de Patrice Talon. Joël Aïvo a été reconnu coupable et condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour blanchiment de capitaux et de complot contre l’autorité de l’État. Quant à Reckya Madougou, elle a été condamnée à 20 ans de prison ferme pour « financement du terrorisme » par la Criet.