La Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) a tenue sa 65ème session ordinaire le vendredi 21 janvier 2022. Tout en déplorant l’adoption de la loi modifiant l’encadrement de l’avortement au Bénin et sa promulgation par le président, Patrice Talon, la CEB a évoqué les mesures prises dans les diocèses pour décourager l’avortement.
L’Église Catholique revient à la charge plus de deux mois après la promulgation de la loi qui autorise l’interruption volontaire de grossesse au Bénin. Malgré l’opposition de la Conférence Épiscopale du Bénin (CEB), le texte a été promulgué par le Chef de l’État, Patrice Talon.
Face à la presse ce vendredi 21 janvier 2022 , le père Anicet Gnanhoui, a fait savoir que la promulgation de la loi sur l’avortement ne pourra pas représenter un obstacle à l’Église catholique de continuer l’instruction de ses fidèles au respect des mœurs religieuses.
« Malgré la désapprobation clairement exprimée par les évêques, la loi (légalisation de l’avortement) a été promulgué. Mais cela n’empêche pas la CEB de poursuivre son œuvre, formation des consciences pour que les évêques continuent d’éviter les hommes et femmes à se laisser interpellé par la lumière de la parole de Dieu », a-t-il confié sur Frissons radio.
Par la même occasion, le père Anicet Gnanhoui précise que des mesures d’accompagnement ont été prises par la CEB pour ne pas donner un poids à l’interruption volontaire de grossesse.
« Il y a des structures désormais qui sont mises en place au niveau de chaque diocèse également pour accompagner les filles et femmes en situation de grossesse difficile pouvant conduire à l’avortement. Il y aura également des commissions bioéthiques pour continuer à accompagner les femmes en situation difficile », a-t-il poursuivi.
Ces séries de dispositions ont été prises « afin que l’avortement ne soit pas le dernier recours », a insisté le père Anicet Gnanhoui.
Au Bénin, l’avortement auparavant interdit sauf circonstances exceptionnelles, a été légalisé dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre 2021 à l’Assemblée nationale.
Le présent texte a été par suite promulgué par le président, Patrice Talon en dépit des polémiques suscitées dans le rang de la Conférence Épiscopale du Bénin.