Bénin – Législatives de 2023 : les clarifications du gouvernement sur la règle des 10%
Des partis de l’opposition comme de la Mouvance, notamment le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) demandent une révision de la règle des 10% prévue dans le Code électoral. Pour le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, lors de son récent passage sur la télévision nationale toucher à cette conditionnalité serait un manque d’ambition.
Les tractations des élections législatives du 08 janvier 2023 sont l’une des occasions pour certains partis politiques légalement enregistrés de formuler des doléances. Comme certaines formations politiques, le PRD présidé par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji a proposé un allègement de la règle de 10% d’éligibilité appliquée dans l’attribution des sièges aux élections.
Un plaidoyer formulé lors des échanges tenus entre le Médiateur de la République, Pascal Essou et les responsables du PRD le 28 avril dernier à Grand-Popo. Que pense le gouvernement béninois de cette doléance ? À cette question, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a d’entrée fait comprendre que le régime en place ne s’est pas réuni pour discuter de la question. Mais l’ancien journaliste pense que ce serait manqué d’ambition que de réaménager cette conditionnalité.
«Une lisibilité de l’action politique»
« Pour les amis qui estiment qu’ils sont majoritaires au sein de l’opinion, que le gouvernement n’y serait pas populaire, c’est l’occasion de venir tester leur propre popularité et de montrer qu’ils sont capables de faire beaucoup plus que les 10% exigés » a déclaré le Secrétaire général adjoint du gouvernement dans ses propos rapportés par La Nouvelle Tribune. Il est par ailleurs convaincu que les partis d’opposition donneront finalement raison au président Patrice Talon en ce qui concerne cette réforme.
« Quand ils vont avoir un groupe de députés homogène, ou bien ils auraient été amenés à constituer une coalition, ils vont se rendre compte que cette réforme a provoqué une homogénéité, une lisibilité de l’action politique » croit savoir Wilfried Léandre Houngbédji. Le secrétaire général adjoint du gouvernement va aussi se permettre de rappeler que la règle des 10% est insécable de la réforme du système partisan.
Une réforme qui a pour but de créer au Bénin des partis politiques d’envergure nationale. Pour soutenir cette initiative, le pouvoir en place a acté le financement public des partis politiques, l’une des innovations majeures de la réforme du système partisan. « Il est de bon ton d’avoir des seuils de représentativité, des conditions objectives, mais soutenues pour bénéficier de ce financement et c’est l’ensemble de ces conditions qui aura conduit à la fixation du seuil de représentativité de 10% », croit savoir le porte-parole du gouvernement.