Le Bénin va bientôt lancer un programme de maîtrise des naissances pour faire face à la poussée démographique trop élevée. L’annonce de la mise en œuvre de cette politique dès 2023 a été faite par le président Patrice Talon au cours d’un entretien avec les confrères de « Le figaro » en marge de la rencontre qu’il a eu avec les entrepreneurs à Paris en France.
Le Bénin à l’instar de la plupart des pays d’Afrique est confronté à une poussée démographique trop forte. Pour lutter contre ce phénomène qui empiète sur l’essor économique de son pays, le gouvernement béninois projette une politique de maîtrise des naissances. Dans un entretien accordé à « Le Figaro », le président béninois Patrice Talon a fait savoir qu’une poussée démographique trop forte est un « facteur pénalisant pour le développement ».
Patrice Talon justifie sa thèse en indiquant qu‘« autant la taille d’une population et sa jeunesse peuvent être un atout, autant son augmentation trop rapide est un frein pour son développement », a-t-il confié au micro du média français « Le Figaro ». Selon l’exposé du président Patrice Talon, quand dans un pays, la demande en matière d’éducation, de santé et de l’emploi croît beaucoup trop vite que l’investissement et l’offre dans ces trois domaines, le pays s’appauvrit.
Une politique de maîtrise des naissances, la solution
Pour le chantre de la rupture, il est une réalité que les moyens dont dispose un État ne peuvent jamais suffire pour faire face à toutes les sollicitations de ces citoyens, à toutes les sollicitations d’une population qui croit de façon exponentielle. Pour résoudre le décalage entre les moyens de l’État et la croissance exponentielle de la population, Patrice Talon estime qu’une politique de maitrise des naissances peut être la solution.
« Tout cela peut être mis dans une politique de maîtrise des naissances, avec la pédagogie et des mesures incitatives », a déclaré Patrice Talon. Le gouvernement envisage mettre en place le programme de maîtrise des naissances d’ici 2023 au Bénin. Ainsi, les nombreuses réformes opérées par le régime de la rupture depuis 2016 passeront aussi désormais par le contrôle des naissances.