Bénin : Habib Ahandéssi donne une nouvelle orientation à ses positions politiques
Au lendemain de sa libération il y a environ un mois, en plus d’avoir annoncé son retrait de la lutte estudiantine, Habib Ahandéssi a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière politique.
Plus de positions politiques frontales au pouvoir de Patrice Talon. Ainsi en a décidé Habib Ahandéssi depuis sa libération après cinq jours de garde à vue. “Je ne suis plus dedans. Nos vies sont risqué, nos familles sont risquées, notre liberté est risquée. Je n’ai pas besoin d’affronter le pouvoir avant de faire passer mon message”, a expliqué Habib Ahandéssi.
A l’en croire, il n’est pas question de rejoindre le pouvoir du chantre de la rupture, le président Patrice Talon. “Non, je suis trop fier pour ça. Je suis candidat aux législatives de 2023 , pas avec le pouvoir mais dans l’opposition”, a-t-il clarifié. Pour Habib Ahandéssi, le combat politique frontal, c’est fini.
Je ne suis pas un salarier politique
“On veut vivre aussi pour nos parents. On garde notre position, on garde notre intégrité, Je garde ma position d’opposant politique, mais les critiques frontales, je ne suis plus dedans. Les coups que je reçois sont des coups politiques. Ce peuple ne mérite pas qu’un jeune comme moi le défende …
Je ne suis pas en politique pour chercher l’argent. Je ne suis pas un salarier politique. Nous ne sommes pas dans un pays où les gens accompagnent la lutte. A un moment donné, il faut changer de fusil d’épaule. Personne ne m’a poussé à la lutte.
Personne ne paie un salaire à la fin du mois pour une lutte, pour un combat. Et je ne vis pas de la lutte politique. Sauf que je veux plus d’égalité, plus d’équité, plus d’ouverture d’esprit pour mon pays. On ne le fait pas parce qu’on gagne de l’argent. On a un plaisir moral à le faire.
Habib Ahandéssi