Bénin – Evasion à la prison d’Akpro-Missereté : 17 présumés complices sous mandat de dépôt
Dans l’affaire dite d’évasion de détenus de la prison civile de Missérété, 19 policiers sont poursuivis et 17 ont été déposés en prison pour complicité présumée. Ils attendent leur procès pour être fixées sur leur sort.
17 personnes individus ont été arrêtées pour des faits de complicité présumée. Deux autres personnes sont poursuivies sans mandat de dépôt. Il leur est reproché d’avoir aidé des prisonniers à s’évader de la maison d’arrêt de Missérété. Les faits remontent en octobre 2020 où des prisonniers se sont évadés de leur cellule.
En effet, l’évasion de deux détenus à la prison civile d’Akpro Missereté a été signalée le 25 octobre 2020. Il s’agit de Aimé Sassi, militaire de grade caporal, âgé de 41 ans et incarcéré à la prison civile de Cotonou depuis le 2 octobre 2019 pour des faits constitutifs d’infraction de complot contre l’autorité de l’État.
Le second prisonnier qui a pu s’évader s’appelle Judicaël Alozounhe. Il a 43 ans et est en prison depuis le 27 mai 2018. Il est poursuivi pour des faits d’association de malfaiteurs- vol commis avec port d’une arme apparente ou cachée même si l’arme est placée dans un véhicule motorisé. Un second mandat a été décerné contre lui pour des faits de détention, d’achat, de culture illicite d’un dérivé de la plante de cannabis autre que l’huile de cannabis pour consommation personnelle.
Selon le récit de l’évasion fait par Le Potentiel, c’est le 23 octobre 2020 que le capitaine de police, Joël Fèliho, alors régisseur de la prison civile de Cotonou a appris que les deux prisonniers ( Aimé Sassi et Judicaël Alozounhe) étaient entrain de planifier une émeute dans l’enceinte de la prison et profiter du désordre dans l’enceinte de la prison civile de Cotonou pour s’évader.
Le régisseur Joël Fèliho a été alerté de leur plan et a fait un compte-rendu à sa hiérarchie et au procureur territorialement compétent. Pour déjouer leur projet, le régisseur de la prison civile de Cotonou a décidé de transférer les deux prisonniers soupçonnés à la prison civile d’Akpro Missereté à cause de la sécurité de celle-ci. Le transfert a été finalement validé le 24 octobre sous l’autorité du gardien chef de la maison d’arrêt de Cotonou.
“Les deux détenus, Aimé Sassi et Judicaël Alozounhe, ont été effectivement déposés à la prison civile d’Akpro Missereté. Le 25 octobre tôt le matin, soit le lendemain de leur transfèrement de la prison civile de Cotonou, les deux prisonniers se sont évadés. Ici, il convient de rappeler que le constat fait renseigne que les deux prisonniers n’ont nullement endommagé la cellule dans laquelle ils étaient à la prison d’Akpro Missereté depuis la veille, à leur arrivée. Un fait qui nourrit davantage les soupçons de connivence et de complicité”, rapporte le journal.
Soupçonnés d’avoir planifié cette évasion, le deux régisseurs, les deux gardiens en chef et les deux chefs cellules des prisons de Cotonou et d’Akpro-Missereté ont été déposés en prison au même titre que plusieurs autres personnes poursuivies dans cette affaire d’évasion.