Lors du récent congrès du parti Les Démocrates à Parakou, une surprise de taille a marqué les esprits : l’ancien président Boni Yayi a été élu à la présidence du parti. Cette décision a suscité des réactions diverses au sein de l’opinion publique. Selon Eric Houndété, vice-président du parti, cette nomination répond à des objectifs spécifiques dans la perspective des prochaines échéances politiques.
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Dans une interview accordée à RFI, Eric Houndété a expliqué que Boni Yayi n’avait jamais véritablement quitté l’arène politique et qu’il avait été président d’honneur du parti Les Démocrates depuis sa création. La décision de le nommer président du parti s’inscrit donc dans une logique de capitalisation de son expérience en tant qu’ancien chef d’État et vise à renforcer l’équipe en place pour atteindre les objectifs fixés.
“Par rapport à nos objectifs, nous avons jugé bon de procéder à un réaménagement afin de bénéficier de son expérience en tant qu’ancien chef d’État, renforcer notre équipe pour conquérir le pouvoir“
Eric Houndété
Interrogé sur son propre passage de la présidence à la vice-présidence du parti, Eric Houndété a souligné que cela ne le frustrait aucunement. Selon lui, lorsqu’on a des objectifs à atteindre, il est essentiel de constituer une équipe solide pour les réaliser. « Quand on a des objectifs, on monte une équipe qui permet de les réaliser », a expliqué Eric Houndété.
Sur la présence de Chabi Yayi , fils de Boni Yayi
Quant à la présence de Chabi Yayi, fils de Boni Yayi, au sein du bureau politique des Démocrates, Eric Houndété ne voit aucun inconvénient, soulignant qu’il s’agit d’un citoyen à part entière exerçant son droit de militer et de contribuer intellectuellement au parti.
Toutefois, Eric Houndété a précisé que tout positionnement au sein du parti devra être mérité par l’implication et les compétences de Chabi Yayi, et non simplement en raison de sa filiation avec l’ancien Chef de l’État. Ainsi, aucune faveur particulière ne sera accordée à quiconque au sein du parti Les Démocrates, quelle que soit sa situation de parenté. « Si cette implication lui donne les mérites d’avoir telle ou telle position, il les aura. Mais le fait d’être fils du Chef de l’Etat au sein de notre parti ne donne aucun droit particulier à quelqu’un », a clarifié le ice-président du parti Les Démocrates.
Cette nouvelle direction du parti Les Démocrates, avec Boni Yayi à sa tête, suscite de nombreuses interrogations quant aux stratégies politiques qui seront mises en place et à l’impact que cela aura sur le paysage politique national. Les observateurs vont désormais guetter de près les prochaines actions du parti, qui compte bien conquérir le pouvoir lors des prochaines élections.
