Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes, Kemi Seba a réagi aux lourdes peine infligées à Joël Aïvo par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet).
Kemi Seba n’est pas d’accord avec le verdict rendu par la juridiction spéciale (Criet) qui condamne Joël Aïvo à 10 ans de réclusion criminelle pour « Blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’État ». Dans ses propos, le panafricaniste franco-béninois tacle l’exécutif béninois et estime qu’il est inimaginable de placer en détention des opposants à cause des désaccords, au lieu de les battre sur le terrain des idées.
“On jette au cachot quelqu’un au lieu de le battre sur le terrain des idées “
« Dans mon pays, le président Patrice Talon vient de faire incarcérer un opposant qui se nomme Joël Aïvo à 10 ans. Je n’ai pas d’accointance idéologique ou politique avec ce dernier, mais je ne peux pas comprendre que pour des désaccords, on jette au cachot quelqu’un au lieu de le battre sur le terrain des idées (…) », a expliqué Kemi Seba.
Pour Kemi Seba, il est important pour les pays africains de penser aux réels problèmes auxquels ils se trouvent confrontés. « Il y a des problèmes dans nos pays dont nous devons parler. Tant que la liberté d’expression sera toujours réduite, jamais nos populations ne pourront avancer. Ce que je dis, je le dis pour tous nos pays, y compris le mien » a-t-il confié.
Rappelons que Kemi Seba s’est prononcé sur la condamnation de Joël Aïvo lors d’une cérémonie au cours de laquelle le Panafricaniste a été élu leader d’opinion du panafricanisme dans la catégorie homme. À l’issue de cet évènement, Kemi Seba a prié les organisateurs de garder au chaud le trophée et de le lui remettre quand le néocolonialisme sous toutes ses formes, sera vaincu.
