Bénin – Cherté de la vie : les exigences de la CSTB à Patrice Talon
La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) était dans les rues de Cotonou à l’occasion de la célébration de la fête du travail dimanche 1er mai dernier. Au cours du sit-in organisé à la Bourse du travail, Kassa Mampo et ses camarades ont exigé l’amélioration des conditions de vie des travailleurs béninois.
La CSTB a célébré la fête du travail dans les rues de Cotonou, dimanche dernier. Les manifestants ont crié leur haro sur la faim et la cherté de la vie au Bénin. Ladite Organisation syndicale a d’abord souligné le bien-fondé de la fête du travail. Pour elle, cet évènement est une occasion pour se souvenir de tous ceux qui sont tombés dans les combats pour la liberté et le pain.
C’est également une occasion de bilan des luttes précédentes afin de mieux engager celles à venir pour la satisfaction totale des revendications. La marche pacifique a démarré du boulevard des armées, l’Unafrica, pour échouer à la Bourse du travail. Femmes, hommes et jeunes de tout âge, des banderoles rouges et jaunes nouées autour de la tête, des vuvuzelas retentissantes, les manifestants ont battu le macadam.
Sur les pancartes, on peut lire entre autres « Travailleur poursuit ton combat contre la précarité et le chômage ». Au cours du meeting, les travailleurs ont exigé 60% de revalorisation du SMIG, et le maintien du principe de hiérarchisation des salaires. La CSTB a aussi réclamé « une revalorisation substantielle et immédiate et sans condition des salaires », le paiement des rappels et bien d’autres.
Dans son intervention, le premier responsable de la CSTB n’a pas occulté la situation des travailleurs arbitrairement emprisonnés. De même, la satisfaction des revendications des hommes en uniforme frappés selon la CSTB, par plusieurs actes d’injustice, et la prise en charge de tous les retraités à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
La lutte ne fait que commencer
Kassa Mampo a affirmé que les travailleurs veulent satisfaire leurs besoins. Ils veulent également que leurs « enfants aillent à l’école » et se soigner s’ils sont malades. Pour le Secrétaire général de la CSTB, « la lutte ne fait que commencer ». Il appelle donc les travailleurs à ne pas lâcher du lest dans la revendication de leurs droits. Depuis environ deux ans, la CSTB n’a plus fêté le 1er mai dans les rues.
Il faut signaler qu’au moment où la CSTB faisait sa marche, la Confédération des organisations syndicales indépendantes (COSI-Bénin) de Noël Chadaré tenait une séance de réflexion avec ses militants sur le travail et les conditions des travailleurs à l’ère de la rupture.
C’était une occasion pour les travailleurs de cette Confédération syndicale d’examiner les résolutions de l’entrevue entre le président Patrice Talon et les partenaires sociaux et syndicats le mardi 26 avril 2022.