À l’occasion de la marche de protestation contre la cherté de la vie menée par les Confédérations syndicales du Bénin vendredi dernier, Noël Chadaré a invité le gouvernement à rétablir l’ex-Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA).
Les Confédérations syndicales du Bénin se sont mises en ordre de bataille vendredi dernier pour exprimer leur ras-le-bol face à la flambée des prix des produits vivriers et l’instauration de nouvelles taxes. Lors de ce meeting tenu à la Bourse du Travail à Cotonou, les syndicalistes ont formulé à l’endroit du gouvernement de Patrice Talon des exigences sous forme de plaidoyer.
Sur cette ligne, le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré a plaidé le retour d’une structure comme l’ex-Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA). Selon le leader syndical, l’absence de cette société s’est fait ressentir depuis sa suppression.
« On a cru bien faire en supprimant l’ONASA. Elle jouait un rôle. Mais il faut ramener une autre structure qui peut réguler les prix. Il faut trouver un mécanisme pour cela. Il n’est point dégradant de reconnaître qu’on s’est trompé et de revenir sur son erreur », a-t-il lancé au gouvernement faisant ainsi allusion à la suppression de l’ONASA en 2017.
À en croire Noël Chadaré, les populations souffrent depuis quelques mois. Pour améliorer la situation, le secrétaire général de la Cosi-Bénin propose au gouvernement la prise d’importantes décisions en Conseil des ministres pour soulager la population.
« Nous aujourd’hui, ce qu’on demande au gouvernement, ce n’est pas les décisions conjoncturelles qui ont été prises au conseil des ministres surtout ces derniers temps. On veut des décisions qui s’inscrivent dans la durée », préconise Noël Chadaré.
Depuis l’organisation de ce meeting de protestation, les responsables syndicaux attendent toujours la réaction du gouvernement notamment l’ouverture des négociations ou encore une action pour influer les prix des produis sur le marché.
Avec les réformes entreprises depuis 2016 dans le secteur agricole, le gouvernement dirigé par le président Talon a procédé à la suppression de plusieurs offices dont l’ONASA en 2017. Depuis lors, l’office est remplacé par la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire.
Il faut noter qu’avant l’avènement du pouvoir en place, l’ex-ONASA avait pour rôle de gérer la stabilisation des prix des produits vivriers, de leur stockage à leur commercialisation, et d’émettre des avis motivés en matière de politique des prix des produits vivriers au Bénin.