Arrêté le mercredi 11 août 2021, un ancien président de l’Union Nationale des scolaires et étudiants du Bénin (UNSEB) est attendu devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Son présumé complice et lui, seront jugés pour tentative d’extorsion de fonds et abus de confiance.
R.D.K, ancien président de l’UNSEB et son complice qui s’est présenté comme un étudiant à la FASEG sont dans le viseur de la Criet. D’après les informations parvenues à la rédaction de Triomphe Mag, ils seront écoutés ce vendredi 13 août 2021 par les juges de la Criet.
Placés en garde à vue à l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) pour escroquerie, l’arrestation de l’ancien président de l’UNSEB a été orchestrée après une plainte de Médard Koudébi, consultant en santé publique, spécialiste de l’hygiène funéraire de prévention des risques et des épidémies et responsable de l’ONG Bénin Diaspora Assistance.
Tout a commencé le 10 août 2021 à 13H (heure de France/ 12h heure de Cotonou) quand le plaignant a été contacté par le numéro d’un certain J. A. étudiant en 3ème année à la Faseg, qui l’a informé que « sa petite sœur est gravement malade et hospitalisée à l’hôpital de Saint-Luc à qui l’on demande deux poches de sang alors qu’il n’a que 2400 FCFA sur lui».
Plusieurs demandes pour les mêmes cas
Prenant en compte la gravité de sa situation, l’ONG Bénin diaspora assistance a demandé à l’une des ONGs partenaires avec laquelle elle collabore au Bénin, précisément la Fondation OMOLOTO MERIADECK de bien vouloir déclencher une aide à cette personne au titre des indigents ; du fait que dans sa déclaration audio, elle informait qu’elle était orpheline de père et de mère et que toutes les tantes et oncles seraient au village.
Il précise avoir transféré à la fondation les photos de la dite malade et près de 4 ordonnances afin que diligence soit faite. “Nous avons par la même occasion saisie par message l’abbé ATTONDE Désirée actuellement directeur de l’hôpital Saint Luc pour lui demander de bien vouloir apporter assistance à cette famille qui déclare ne plus du tout avoir les moyens alors que sa sœur aurait besoin d’une transfusion sanguine d’urgence selon ces dires”, a expliqué la plainte dont une copie est parvenue à la rédaction de Triomphe Mag.
Mais c’était de l’escroquerie car, le directeur informe que le patient en question est sorti de l’hôpital depuis le 11 juillet 2021 et que la dame serait enceinte et son prochain rendez-vous de suivi médical est prévu pour le 31 août 2021.
Mieux, il dénonce que l’étude du dossier a montré que les mêmes documents ont déjà été utilisés pour un décaissement de plusieurs milliers de fond de leur côté en date du 30 juillet 2021 et que sincèrement c’est de l’arnaque.
Du guet-apens à l’arrestation
A en croire le Directeur, après avoir décaissé l’argent du 30 juillet 2021, il aurait envoyé les mêmes pièces du même dossier à l’un de leurs collaborateurs à Cotonou pour obtenir toujours de l’argent. Le plaignant affirme que quelques minutes plus tard, le même numéro l’a relancé tout en lui expliquant que sa carte d’identité est périmée et qu’il va lui transférer la pièce d’identité d’un proche à qui l’ONG fera rapidement un transfert.
C’est aux vues de ces événements que la police a été alertée. En effet, les coordonnées ont été envoyées à la police afin de le mettre aux arrêts. Comme le malheur n’arrive jamais seul, le plaignant sachant qu’il ne compte pas lui envoyer de l’argent lui a tendu un piège en le rassurant qu’étant occupé pour le moment et n’ayant pas le temps d’aller faire un transfert d’argent qu’un collaborateur va l’appeler à Cotonou pour lui donner 50.000 FCFA.
C’est au moment du retrait des 50.000 FCFA que la police républicaine a pu mettre à l’arrêt tout le réseau ce mercredi à 17 heures. L’ancien président de l’UNSEB en question a été placé en garde à vue à l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC).