Des citoyens béninois ont déposé un recours à la Cour constitutionnelle contre l’actuel procureur de la CRIET dans l’affaire relatif à l’arrestation du constitutionnaliste Joël Aïvo.
Trois citoyens béninois ont formulé le mardi 27 juillet 2021, une plainte à la Cour constitutionnelle contre l’actuel procureur de la CRIET, Mario Metonou. Dans le recours, les plaignants ont fait cas du silence du procureur près la CRIET au sujet de l’arrestation de Joël Aïvo survenu le 15 avril dernier pour une affaire d’« atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux ».
Les requérants se basent sur l’article 8 de la constitution du 11 décembre 90 qui dispose « La personne humaine est sacrée et inviolable. L’Etat a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein épanouissement. A cet effet, il assure à ses citoyens l’égal accès à la santé, à l’éducation, à la culture, à l’information, à la formation professionnelle et à l’emploi », pour mentionner que le procureur spécial de la CRIET n’a pas respecté dans cette affaire, le droit à l’information, un des piliers d’un État de droit.
Ensuite, les plaignants soutiennent que le procureur de la CRIET Mario Metonou était monté au créneau pour situer l’opinion nationale et internationale concernant l’arrestation de l’ex-ministre Reckya Madougou. Une démarche que le procureur de la CRIET n’a pas fait dès lors qu’il s’agit du cas de Joël Aïvo. Or pour les requérants, le silence du procureur près la CRIET constitue une violation du principe d’égalité de tous devant la loi, voire de la violation des articles 26 et 35 de la constitution.
C’est pourquoi, ils demandent aux sept sages de la Cour constitutionnelle de juger la non réaction du procureur spécial contraire à la constitution. Le recours sera examinée par la Cour constitutionnelle ce mardi 28 septembre.
