Reçu sur l’émission « Gouvernement en Action » de la télévision nationale, le ministre béninois de l’Intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seidou a donné trois (03) raisons qui sont surtout à la base des démissions qu’on observe au sein de la police républicaine au Bénin. Alassane Seidou a cité les contraintes liées au métier, l’arrêt du rançonnement et des opportunités.
Au Bénin, certains fonctionnaires de la police républicaine ont abandonné leur poste ces derniers mois et sont activement recherchés par la hiérarchie policière. Interrogé sur la question, Alassane Séïdou reconnaît qu’il s’agit d’un fait réel et énumère les motifs de ces désertions. « La démission au sein de la police républicaine est une réalité. Il y a des raisons à cela », a lancé le ministre Alassane Seidou.
Dans ses explications, le patron de la sécurité intérieure pointe du doigt trois (03) raisons qui justifient les départs volontaires de certains flics béninois. Il a déclaré que la première raison est liée aux opportunités. Les opportunités en ce sens qu’« aujourd’hui pour être recruté à la police, il faut avoir le BAC. Et parmi les recrus, il y en a qui ont le master, parfois même dans des spécialités très pointues, très recherchées ».
La désillusion…
Or selon le ministre, quelqu’un qui intègre la police avec un diplôme de Licence ou plus a probablement la noble ambition d’appartenir au groupe des officiers. « S’il constate qu’il ne peut pas arriver dans la classe des Officiers en moins de dix ans ou même plus, s’il trouve une opportunité ailleurs, il déserte. Il s’en va. Et on constate qu’il est parti. Ça arrive il y en a qui partent pour trouver mieux », a-t-il affirmé.
La seconde raison évoquée par le ministre Alassane Seidou, « c’est qu’il y a des gens qui viennent dans la police parce qu’ils pensent qu’à la police qu’on peut vite s’enrichir comme cela se faisait par le passé, les rançonnements qui étaient la règle ». Il a fait remarquer que « tout le monde le sait » et que « c’était devenu la norme dans le pays » avant de poursuivre que mais « aujourd’hui, ce n’est pas possible ».
Un métier contraignant
Il a tenu à préciser qu’il ne peut pas dire que « c’est au niveau zéro mais de toute façon, aujourd’hui c’est très compliqué de le faire ». Car selon lui, les agents de police « sont très bien rémunérés comme tous les fonctionnaires » et que l’État béninois « n’a pas diminué les salaires à la police ».
En troisième position, le ministre évoque le cas des policiers qui déposent le tablier à cause des contraintes liées à la profession. « La Police républicaine est basée sur la mobilité. Vous devez bouger. Vous devez aller partout, sur les routes, dans les quartiers. Donc, il y a beaucoup de contraintes », a expliqué Alassane Seidou.