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Bénin – Affaire port de casque à un cadavre : trois journalistes poursuivis en justice

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Trois journalistes béninois sont poursuivis par le tribunal de Parakou suite à un reportage sur le port de casque. Dans ledit élément qui a fait le tour des réseaux sociaux il y a environ deux mois, l’une des personnes interviewées par les journalistes a rapporté que des policiers auraient imposé le port de casque à un cadavre.

En début d’après midi de ce lundi 10 juin 2024, la presse béninoise a été alertée par l’interpellation de trois journalistes du groupe de presse Daabaru qui ont été menottés pour leur comparution devant la Criet. Selon les explications du lanceur de l’alerte, le journaliste A. T., il est reproché aux trois professionnels des médias l’information selon laquelle les agents de la police républicaine auraient imposé le port de casque à un cadavre transporté sur une moto dans les premières heures de l’opération de répression pour non port de casque..

En effet, il s’agit d’une rubrique du média Dabaaru intitulée Jeudi Libre dans laquelle, les journalistes se déplacent dans la localité de leur choix pour recueillir les impressions des populations. “Quelqu’un aurait critiqué sévèrement la police en disant que ses agents auraient imposé à une personne éplorée de mettre le casque au cadavre qu’il transportait sur sa moto. Ils ont relayé l’information, ce qui a irrité la police” , informe le journaliste.

A l’en croire, l’affaire est pendante devant le Tribunal de première instance de Parakou depuis quelques semaines. Mais, lors de leur dernière comparution, le procureur se serait déclaré incompétent et a demandé le transfert des trois journalistes à la Criet. C’est à ce moment qu’ils ont été menottés pour leur transfert à la Criet.

Mais aux dernières nouvelles, les trois professionnels des médias sont libérés et mis sous convocations. “Notre confrère Barnabas Oroun Kouman et ses collaborateurs de Daabaaru ont été relâchés. Ils sont placés sous convocation dans le dossier ayant conduit à leur interpellation. Restons sereins !”, a confié Paul Danongbé, Porte-parole de l’UNaMEL-Bénin depuis Parakou.

Mais ce qui intrigue les professionnels des médias, c’est le fait que les leurs soient menottés comme des criminels. Et pourtant, au Bénin, l’article 310 du code de l’information et de la communication interdit la garde-à-vue et la détention préventive pour les cas de délit de presse sauf les cas de délit contre la chose publique.

Malheureusement, le code du numérique vient tordre le cou à cette dépénalisation du délit de presse.

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