Bénin – Affaire 70 millions : timide réponse de Rachidi Gbadamassi à Reckya Madougou
Rachidi Gbadamassi a réagi à la grosse polémique l’accusant d’avoir pris une somme de 70 millions de francs CFA chez Reckya Madougou dans le cadre des tractions de parrainages à la présidentielle d’avril 2021.
Lors du procès de l’opposante Reckya Madougou, une affaire de 70 millions de francs CFA a été évoquée à la barre par Tidjani Bio Dramane, coaccusé et oncle de l’ancienne ministre. Selon ses dires, les députés Rachidi Gbadamassi, Nazaire Sado et Sanni Mama auraient pris la somme de 70 millions de francs chez Reckya Madougou contre une promesse de parrainages.
Au regard de vifs commentaires qu’a suscités l’affaire sur les réseaux sociaux, l’honorable Rachidi Gbadamassi a brièvement abordé le dossier. À en croire le député du Bloc Républicain, cette affaire de 70 millions est comparable aux « derniers soubresauts d’un animal agonisant froidement abattu et atteint ».
Ce n’est que de la spéculation
Pour le parlementaire, « Ceux qui pensent que je vais étaler mes stratégies juridiques sur les réseaux sociaux se trompent largement. Je sais où et quand exploiter mes arguments juridiques ». Il fait savoir que tout ce qui se dit, ça et là n’est que de la spéculation. Rachidi Gbadamassi rappelle que « quand on ne maîtrise pas un sujet, il faut éviter de l’aborder ».
Avant l’honorable Rachidi Gbadamassi, le député Nazaire Sado avait réagi à travers les réseaux sociaux. Il n’est pas allé au fond du sujet, mais dans son message, il a tenu à rectifier l’information sur sa rencontre avec Reckya Madougou. Dans le texte qui a fait le tour des réseaux sociaux, le député Nazaire Sado a réfuté les dépositions faites par Reckya Madougou.
« Je tiens à préciser à l’opinion publique, que j’ai rencontré une seule fois dame Reckya à Cotonou et non à Lomé en mars 2021 » a-t-il écrit. Reckya Madougou et ses coaccusés ont été condamnés à 20 ans de prison ferme et 50 millions de francs CFA d’amende au terme du verdict rendu par la juridiction spéciale (Criet) à l’issue de leur procès du 10 décembre 2021.
Les chefs d’accusation portés contre l’ancienne Garde des Sceaux et ses coaccusés sont « Complicité d’actes de terrorisme, association de malfaiteurs ».