Poursuivi par la justice Béninois pour incitation à la violence, Bertin Koovi est désormais lavé de tout soupçon. Une ordonnance de non-lieu a été prononcée en sa faveur par la justice béninoise.
Bertin Koovi, président de l’Alliance Iroko est poursuivi par la justice béninoise par mandat N°4/2019/00040 émis en Mai 2019 pour des faits d’incitation à la violence et à la haine. Ce lundi 16 août 201, il a annoncé qu’il est définitivement libre depuis quelques mois après avoir fait toutes les démarches devant la justice.
Selon lui, après avoir examiné les pièces nécessaires, la justice béninoise n’a plus rien trouvé à lui reprocher. A l’en croire, une ordonnance de non-lieu a été délivrée par le juge d’instruction du 4è cabinet du Tribunal de Cotonou et portée à la connaissance du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou le 21 Mai 2021.
“À tous les aigris qui souffrent de ce que je ne sois pas en prison. Du 28 mars au 21 mai 2021 je suis passé devant le juge. C’est l’ensemble de mes audios qui a été passé au peigne fin. À la fin difficile de dire que j’appelle à la haine.
Je suis un objecteur de conscience. Incapable de conclure à une invitation du peuple béninois à la haine. Le Juge a conclu à un non-lieu. Moi j’ai appelé à l’apaisement à partir de février 2021 jusqu’à aujourd’hui”, a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Quid des exilés et détenus politiques?
Accusé pour “incitation à la haine et à la violence” et recherché par la justice à travers un mandat d’arrêt décerné contre lui depuis 2019, Bertin Koovi est rentré à Cotonou sur sa terre natale sans être interpellé pour l’heure. L’homme dont le nom figure sur la liste des personnes qui sont dans le viseur de la justice, circule désormais en toute quiétude et est devenu un soutien inébranlable du Chef de l’État, le président Patrice Talon.
Il n’est plus à démontrer que le retour très calme et apaisé de l’opposant qui a même annoncé dans un passé récent, la mort du Chef de l’État Patrice Talon inquiète plus d’un. Beaucoup se demandaient même si la justice a mis fin à toute poursuite qu’elle a enclenchée depuis des années.
Comme Bertin Koovi, le Colonel Pascal Tawes a été reçu le mardi 16 mars 2021 au cabinet du Chef de l’État. Pascal Tawes, qui lui aussi était une des proies de la justice du Bénin, est rentré dans son pays sans être interpellé et a bénéficié de la générosité de Patrice Talon qui est parti jusqu’à lui prodiguer quelques conseils de bonne conduite.
Si au nom de la paix et de a quiétude, toute poursuite enclenchée contre les fils et filles du pays est purement et simplement annulée, Komi Koutché, Sébastien Ajavon et Léhady Soglo et consorts peuvent-ils rentrer au pays sans être inquiétés?
Si Bertin Koovi est désormais libre de ses mouvements, qu’en sera t-il du sort réservé aux détenus politiques gardés depuis plusieurs mois en prison pour des faits dits de terrorisme pour avoir appelé à manifester?
