Astronomie : Où et comment observer l’éclipse partielle de Soleil ce mardi 25 octobre ?
Un morceau du Soleil va être caché par la Lune ce mardi, au-dessus d’une partie de l’hémisphère Nord. En France métropolitaine, les habitants de Strasbourg sont ceux qui profiteront le mieux du phénomène astronomique, qui n’aura cependant pas d’impact sur la luminosité.
Celles et ceux qui ne sont pas au courant ne verront rien du tout. Mais pour qui y prêterait attention, le Soleil offrira un joli spectacle ce mardi : une portion de sa surface sera masquée par la Lune, pour la deuxième fois cette année (et la seizième depuis le début du XXIe siècle).
C’est une vraie éclipse partielle qui nous attend, dans le sens où elle ne sera «totale» en aucun point du globe terrestre. Personne au monde ne verra la Lune masquer entièrement le disque solaire, et la nuit tomber en plein jour. Mais dans l’hémisphère Nord, de l’Europe à l’Asie en passant par le nord de l’Afrique, le Soleil sera masqué en partie pendant quelques dizaines de minutes. Les premiers observateurs verront l’éclipse débuter à 10h58 (heure de Paris) en Islande, et les derniers Terriens pourront observer la fin du phénomène à 12h42 en Inde. Entre ces deux extrémités, les plus chanceux seront les habitants de Sibérie occidentale, en Russie (par exemple près de la ville de Nijnevartovsk), où le Soleil sera caché à 82,2%.
En France métropolitaine, il faudra se contenter de beaucoup moins. En gros : plus on habite au nord-est de l’Hexagone et mieux on profitera du spectacle astronomique. Les grands gagnants seront à Strasbourg : on pourra voir jusqu’à 19,5% du disque solaire disparaître à 12h09 – pic du phénomène qui durera deux heures en tout. Les Lillois vont «perdre» jusqu’à 17,2% de surface solaire sur la pause déjeuner, les Parisiens 13,7%… et dans le sud-ouest, à Pau par exemple, c’est à peine si on verra un petit coin noir ronger 3,5% du Soleil.
«L’obscuration du disque solaire n’aura aucune incidence sur la luminosité ambiante», rappelle l’Observatoire de Paris : personne ne se rendra compte de rien sans lever le nez et braquer son regard spécifiquement sur le Soleil, avec des protections adaptées bien entendu – sous peine de graves lésions à la rétine.
Les lunettes en carton spéciales éclipses, souvent fournies avec les magazines d’astronomies, sont utilisables si elles n’ont subi aucune altération (comme des micro-rayures): il est généralement conseillé de ne les utiliser que si elles sont neuves. On peut aussi tenter de voir le «croissant» de Soleil de manière indirecte, en projetant son image sur un écran ou une feuille à travers un petit trou. C’est le principe du Solarscope, vendu dans le commerce spécialisé, mais on peut fabriquer soi-même un système artisanal avec du carton, de l’aluminium… ou une passoire.
La prochaine éclipse partielle de Soleil visible en France métropolitaine ne surviendra pas avant le 29 mars 2025. Et pour la prochaine éclipse totale accessible dans l’Hexagone, il faudra attendre… 2081.