Arrestation de 49 militaires ivoiriens au Mali : Guillaume Soro brise le silence
L’ancien président du parlement ivoirien, Guillaume Soro a réagi à l’arrestation des 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako le dimanche 10 juillet 2022. Vivant en exil depuis plusieurs années en raison des ennuis judiciaires, il a appelé les « deux pays frères » a trouvé un terrain d’entente pour la libération des soldats ivoiriens exigée par Abidjan.
Guillaume Soro sort de nouveau du silence et veut la « paix sur l’Afrique ». Selon l’ex-premier ministre ivoirien, la détention des 49 soldats ivoiriens au Mali va provoquer un climat de tension diplomatique entre Bamako et Abidjan. « La crispation née de cet incident entre ces deux pays frères semble n’avoir pas été résolue et laisse craindre un raidissement des différentes parties », a écrit l’acteur politique dans une publication sur sa page Facebook.
C’est pourquoi, l’ex-président de l’Assemblée nationale appelle le gouvernement malien et ivoirien « au calme et à l’apaisement ». Guillaume Soro est « fermement convaincu qu’une solution diplomatique négociée est possible » pour favoriser la libération des militaires ivoiriens exigée par le régime d’Alassane Ouattara. Pour « trouver une solution africaine qui préserve avant tout la dignité de tous », Guillaume Soro plaide « l’implication du Chef de l’État togolais SEM. Faure Gnassingbé et à l’appui du Chef de l’État du Congo SEM. Denis Sassou Nguesso ».
La Côte d’Ivoire exige la libération sans délai des militaires
Pour rappel, la Côte d’Ivoire a demandé mardi au Mali de libérer « sans délai » ses 49 militaires interpellés « injustement » dimanche dernier à l’aéroport de Bamako. « Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre », indique un communiqué de la présidence ivoirienne publié à l’issue d’un Conseil national de sécurité (CNS) extraordinaire. Selon Abidjan, la présence de ces soldats dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali (Minusma) est « bien connue des autorités maliennes ».
Mais le gouvernement malien réfute les clarifications apportées par l’Exécutif ivoirien et accuse les 49 soldats ivoiriens arrêtés d’être des « mercenaires ». Bamako compte même les traduire en justice. Or selon la Côte d’Ivoire, ce sont des soldats réguliers déployés à la Mission des Nations unies dans le pays, avec le statut de NSE, Éléments nationaux de soutien. L’ONU réagi et confirme qu’un accord portant sur ce statut NSE a bien été conclu en 2019 avec Abidjan, mais qu’aucun militaire ivoirien déployé depuis sur le terrain ne l’aurait été dans le cadre de cet accord. Une situation pour le moins confuse et les 49 militaires ivoiriens sont tous placés en détention.