La journaliste Angela Kpeidja est montée au créneau via une déclaration faite sur sa page Facebook ce samedi 06 novembre 2021, pour dénoncer la traque contre les prostituées entreprise par le préfet du Littoral.
L’autorité préfectoral du Littoral, Alain Orounla mène des répressions contre les filles de joie qui opèrent sur son territoire de compétence depuis le weekend du 23 au 24 octobre 2021. Il a organisé déjà plusieurs descentes dans les lieux de tolérance.
Dans sa déclaration sur sa page Facebook, la présidente de l’ONG ‘’N’aie pas peur’’, Angela Kpeidja estime que cette démarche du préfet du Littoral représente un « acharnement, une grave atteinte à la liberté des personnes ». Pour elle, la société considère la prostitution comme la profession la plus ancienne au monde. Elle précise que, du moment où ce métier continue de dicter sa loi « c’est bien parce qu’il aide à l’équilibre de la société ».
Une incitation à la discrimination
Dans ses dires, Angela Kpeidja clarifie que la prostitution est parfois une obligation à ceux qui l’exercent. « Je suis déjà allée à la rencontre des TS (Travailleuses de Sexe) pour affirmer que ce métier est parfois une contrainte pour celles qui s’y adonnent » a-t-elle affirmée. Elle indique que des organismes sanitaires veille à la santé sexuelles des travailleuses de nuit, tout en précisant que l’affirmation qui consiste à dire que les filles de joie sont des maux pour la société est une manière qui incite à la discrimination.
« Violences faites aux femmes, COVID-19, VIH-SIDA, MST… plusieurs institutions s’occupent de la santé sexuelle de ces travailleuses de sexe. Affirmer qu’elles sont un couloir de transmission de ces maladies est une incitation à la discrimination » a-t-elle dénoncée.
Rapports s3xuels tarifés et non de messes sexuelles entre amoureux
En plus, il s’agit de rapports sexuels tarifés et non de messes sexuelles entre amoureux. Celui qui s’en sert et ne se protège pas, a tort … Encore une fois, le client et la prestataire sont libres, une fois la porte close, de se livrer au jeu sexuel. Je n’y vois aucune atteinte à la liberté des uns et des autres. Quant au délit de proxénétisme, il y a bien des moyens beaucoup plus orthodoxes pour démanteler ces réseaux. Et puisque la transhumance politique n’a jamais été un crime, la transhumance sexuelle librement consentie ne devrait pas l’être aussi …
Angela Kpeidja
Angela Kpeidja n’a pas manquée de souligner dans sa déclaration les crimes lié au proxénétisme. Elle confie qu’il existe d’énormes méthodes légitimes pour lutter contre les diverses réseaux proxénètes « puisque la transhumance politique n’a jamais été un crime, la transhumance sexuelle librement consentie ne devrait pas l’être aussi ».