Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre 2021, les députés ont voté à l’unanimité le projet de loi qui autorise les interruptions volontaires de grossesse au Bénin.
Débat houleux à l’Assemblée nationale sur la loi N°2021-12 portant modification de la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Cette loi a été adoptée suite à plusieurs heures de débat controversés entre les parlementaires. Les raisons avancées par les députés Aké Natondé, Nestor Noutaï et autres pour le retrait systématique de ce projet de loi sur la légalisation de l’avortement au Bénin n’ont pas donné un écho favorable.
Suite aux débats, la loi été finalement votée, mais avec un consensus sur les dispositions de l’article 17-2 qui dispose : « A la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître ».
À en croire les députés qui ont soutenu la pertinence de la loi, le texte proposé s’inscrit dans une logique de préservation des vies. Selon eux, il ne s’agit pas d’un moyen pour contrôler les naissances. Les membres du gouvernement présents lors des débats ont confié que cette nouvelle loi va cesser les interruptions volontaires de grossesse qui se font en cachette occasionnant des victimes au Bénin.