Le député Aké Natondé s’est opposé à la légalisation de l’avortement au Bénin qui est en examen au parlement. Dans une déclaration, il a évoqué les raisons de sa désapprobation.
Les députés examinent ce mercredi 20 octobre 2021, la loi autorisant les interruptions volontaires de grossesse. Mais le député de la 24ème circonscription électorale, Aké Natondé rejette le projet de loi sur la légalisation de l’avortement au Bénin.
Le parlementaire a évoqué via une déclaration les raisons qui justifient son objection à cette nouvelle nouvelle qui est en passe d’être adoptée. « Je voterai donc contre ce projet de loi ». a-t-il confié. À travers ces déclarations, le député Aké Natondé rejoint le clergé catholique qui exhorte les élus du peuple à dire un « NON » catégorique à ce projet de loi.
Voici les raisons avancées par Aké Natondé pour justifier son refus
Parce que la vie humaine est sacrée, il ne nous revient pas de légaliser une industrie de la destruction en série dans l’espace et dans le temps des âmes innocentes qui constitueront demain la force de travail et de développement du Bénin.
Parce que nous devons sauver nos filles des affres d’avortements pouvant conduire à leur stérilité ou même à leur mort, nous devrions ranger ce projet de loi.
Parce que d’un point de vue économique, la population du Bénin qui ne compte que moins de 12 millions d’âmes ne peut être soumise à une cure de restriction des naissances quand on connaît la démographie des pays de la sous-région notamment le Nigéria.
Parce que le Bénin doit dire non au diktat des bailleurs de fonds qui veulent contrôler jusqu’à notre respiration, il convient de dire non à une telle loi.
Parce que la loi de 2003 sur la santé sexuelle et la reproduction règle les problèmes liés aux grossesses à risque et aux grossesses issues des cas de viol, ce projet n’a pas sa raison d’être.
Parce que la libéralisation de la vente des médicaments provoquant les avortements qui désormais seront vendus sans ordonnance médicale constituera un problème de santé publique qui risque d’être plus meurtrier que la COVID-19, ce projet de loi mérite d’être purement et simplement retiré.
Parce que le débat sur cette question sensible n’a été fait qu’entre partisans de l’IVG, il est important de reconnaître que le projet n’a pas été suffisamment mûri. « Je voterai donc contre ce projet de loi ».