L’opposant Joël Aïvo retourne en prison après sa première audience devant les juges d’instruction de la Criet. Lors de l’audience, aucun élément nouveau, aucune preuve des charges retenues contre le constitutionnaliste n’a pu lui être opposé.
Le Professeur Joël Frédéric Aïvo était à la barre de la Chambre d’instruction de Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Frissons radio informe que l’universitaire a plaidé non coupable pour les faits de « blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’Etat » portés à sa charge.
Aucune décision n’a été prise, Joël Aïvo est renvoyé à la prison civile de Cotonou, où il séjourne depuis avril 2021. Pour cette troisième comparution, l’audition a démarré à 11h 30 et a pris fin peu avant 16 heures.
Bénin : arrivée de l’opposant Joël Aïvo devant la commission d’instruction de la Criet
Joël Aïvo arrêté dans une “Embuscade”
Le professeur Joël Aïvo est placé sous mandat de dépôt le vendredi 16 avril 2021. Le constitutionnaliste et professeur d’université a été arrêté le jeudi 15 avril 2021 à hauteur de Godomey Togougo, dans une embuscade alors qu’il quittait les cours au campus Universitaire d’Abomey-Calavi.
Il a été présenté au procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) avant d’être placé sous mandat de dépôt le vendredi soir 16 avril pour « atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux».
Joël Aïvo est mis en examen par la Criet avec trois autres personnes dont le responsable financier de son mouvement. Selon les informations de Triomphe Mag, quatre avocats se sont constitués pour le défendre. A en croire l’un d’eux, il est inconcevable qu’on parle pendant les auditions d’incitation à la révolte pour retenir à la fin à une infraction d’atteinte à la sûreté.
Au même titre que Reckya Madougou qui séjourne depuis bientôt deux mois à la prison civile de Missérété, Frédéric Joël Aïvo est candidat recalé à la résidentielle du 11 avril 2021. Sa candidature a été rejeté pour insuffisance de pièces notamment le parrainage qu’il n’a pas pu obtenir.
Selon la classe politique de l’opposition, le président Patrice Talon a mis en place un système d’exclusion qui verrouille l’élection présidentielle, puisque, dit-elle, la quasi-totalité des parrains (UP et BR )appartiennent à la majorité présidentielle.
