Présidentielle 2026 au Bénin: Habib Ahandessi réagit à la désignation de Romuald Wadagni, son appel pressant à l’opposition
Romuald Wadagni a été officiellement désigné par l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) et le Bloc Républicain (BR) comme candidat de la mouvance présidentielle à la présidentielle de 2026. Ce lundi 1er septembre 2025, Habib Wilfrid Ahandessi, dit « le Révolutionnaire », jeune opposant connu pour ses prises de position, a salué les qualités de l’homme tout en appelant l’opposition à l’unité et à la lucidité dans le choix de son candidat.
L’annonce de la candidature de Romuald Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, continue de susciter des réactions. Parmi elles, celle de Habib Ahandessi attire l’attention, tant par le ton nuancé que par le message adressé à ses pairs de l’opposition. « Il y a deux ans et demi, je le disais déjà : le véritable “joker” de la mouvance présidentielle pour 2026 s’appellerait Romuald Wadagni. Hier, l’histoire m’a donné raison », a-t-il rappelé, soulignant qu’il avait anticipé ce choix stratégique de la majorité.
Dans une déclaration publique, le jeune opposant a confirmé avoir reçu un appel personnel du candidat désigné. « Après sa désignation par l’UP-R et le BR, il m’a personnellement appelé, avec respect et fraternité, pour m’en informer et pour solliciter mon soutien. Je tiens à le remercier pour cette considération. », a-t-il confié. Une démarche qu’il dit apprécier, même si son engagement demeure tourné vers les idéaux de l’opposition.
« Reconnaître l’homme, mais rester fidèle aux idéaux »
Habib Ahandessi n’a pas tari d’éloges sur le parcours du ministre sortant. « Romuald Wadagni est un travailleur acharné, un esprit rigoureux, un serviteur de l’État reconnu au-delà de nos frontières », a-t-il affirmé. Tout en reconnaissant avoir combattu le régime de Patrice Talon, il insiste : « Je reconnais sa compétence et sa constance. »
Toutefois, le « Révolutionnaire » met en garde contre une personnalisation du débat politique. « Il ne s’agit pas seulement de soutenir un homme, mais de choisir ensemble une voie, une vision, une espérance pour le peuple béninois », a-t-il lancé. D’où son appel pressant à l’opposition pour qu’elle présente une alternative crédible.
« Le moment est grave, l’histoire nous regarde. Nous n’avons plus droit aux divisions, aux querelles de chapelles, ni aux ambitions personnelles qui affaiblissent notre camp », a-t-il averti. Pour lui, la seule voie possible pour contrebalancer le choix de la mouvance est de désigner un candidat « jeune, courageux, capable de porter haut les aspirations profondes du peuple ».
Dans une série de publications diffusées plus tôt dans la journée du 31 août, Habib Ahandessi avait déjà reconnu la valeur de l’ancien cadre de Deloitte. « Son parcours, marqué par une expérience internationale et une gestion technique des finances publiques, témoigne d’une compétence qui force le respect. » Mais il a aussitôt ouvert le débat : « Reconnaître ces qualités n’empêche pas d’ouvrir la réflexion sur les besoins réels de notre pays. »
L’opposant conclut son appel en fixant le cap : « Le Bénin entre dans une nouvelle page de son histoire. À nous de décider si nous voulons la subir ou l’écrire. Moi, je choisis de l’écrire avec vous, avec courage, avec fidélité et avec lucidité. »