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“Ma belle-mère a détruit mon mariage… en racontant que je suis stérile”

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Je m’appelle Prisca, j’ai 30 ans, je suis institutrice et j’étais mariée depuis quatre ans à un homme que j’aimais sincèrement. On s’est rencontrés à une cérémonie à Ouidah, on a parlé de nos projets, il m’a dit qu’il cherchait une femme posée, une femme de foyer. On s’est fiancés six mois plus tard, puis on a célébré un mariage civil sobre à la mairie de Comè.

Tout allait bien. Enfin, je le croyais.

La première année, nous vivions chez mes beaux-parents, en attendant que notre maison en construction soit habitable. Dès les premiers mois, ma belle-mère a commencé à me lancer des piques. Elle me disait : “Chez nous, une femme, c’est d’abord une mère. Pas une enseignante avec des livres.” Je souriais. Je pensais que c’était de l’humour de vieille.

Mais très vite, les choses ont changé.

Chaque fois qu’un voisin accouchait, elle me jetait des regards. Elle commençait à m’exclure des discussions familiales sur les enfants. Elle disait à tout le monde que je passais mes nuits sur mon téléphone, que je ne priais pas assez, que je n’étais pas sérieuse. Mon mari me défendait, mais sans conviction. J’ai commencé à me sentir étrangère dans ma propre maison.

Puis un jour, j’ai surpris une conversation qu’elle avait au téléphone. Elle disait à sa sœur :

“Je t’avais dit que cette fille-là est venue avec ses problèmes. Une femme qui a bu les produits en ville, maintenant son ventre est fermé. Mon fils ne mérite pas ça.”

Je suis restée figée.

Elle disait à tout le monde que j’étais stérile. Et pourtant, ce que mon mari et moi n’avions encore jamais dit à personne, c’est que c’est lui qui avait un problème. Nous avions fait des examens à Porto-Novo, en toute discrétion. Le médecin avait confirmé que sa faible mobilité spermatique était un obstacle. Il m’a suppliée de garder le secret. Et je l’ai fait, par amour.

Mais aujourd’hui, c’est moi que l’on accuse. C’est moi que l’on traite de “boîte vide”. C’est moi que l’on a rejetée.

Ma belle-mère a monté tout le quartier contre moi. Elle a appelé ma propre mère pour lui dire qu’elle a mal éduqué sa fille. Mon mari, épuisé et sous pression, a fini par me dire : “Je crois qu’on devrait faire une pause. Je dois écouter ma famille.” Et il m’a renvoyée chez mes parents.

Depuis huit mois, je vis seule. J’ai repris mes cours dans une école publique dont je tais le nom. J’ai mal. Mais je commence à me reconstruire. J’ai fait le deuil d’un mariage, mais pas de ma dignité.

Et vous ?
Avez-vous déjà vécu une injustice liée à l’infertilité, à des accusations de votre belle-famille ? Comment vous en êtes-vous sorties ? Vos témoignages pourraient aider d’autres femmes à se relever.

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