“Mon fiancé a épousé ma propre petite sœur en cachette” au Bénin
À 33 ans, je pensais avoir trouvé l’amour de ma vie. Mais c’est dans les bras de ma propre sœur que mon futur mari s’est engagé… en cachette à Zogbodomè au Bénin.
Je suis coiffeuse à Akpakpa, mère d’un petit garçon de 7 ans. Depuis trois ans, je partageais ma vie avec Dany, un homme stable, doux, travailleur, cadre dans une entreprise de BTP à Cotonou. Nous avions tout : une complicité rare, une relation solide, et surtout un projet de mariage prévu pour juin 2024.
Dany m’a soutenue dans mon travail, a payé les frais de scolarité de mon fils, a financé la rénovation de mon salon de coiffure. Il m’appelait “sa femme”, et j’étais convaincue que nous étions sur la même longueur d’onde. Ma famille le connaissait bien, notamment ma petite sœur Ruth, 25 ans, étudiante à l’ENEAM, qui passait presque tous ses week-ends chez nous.
Elle l’appelait “beau-frère” et m’aidait dans tous les préparatifs : choix de la robe, décoration, réservation de la salle à Calavi… J’étais tellement fière de cette collaboration entre sœurs. Je me sentais bénie.
Mais le 9 avril 2024, tout s’est effondré.
Je suis tombée sur un statut WhatsApp d’un cousin résidant à Bohicon. Il avait assisté à un mariage civil… à la mairie de Zogbodomè. Il avait pris une photo qu’il avait partagée : on y voyait Dany, souriant, passant la bague au doigt de Ruth. Ma sœur. Ma cadette. Mon sang.
J’ai cru m’évanouir. J’ai d’abord pensé à un canular. J’ai appelé Ruth. Téléphone éteint. J’ai appelé Dany. Il m’a répondu… calmement. Sans gêne. Il a dit qu’il comptait m’en parler “quand les choses seraient plus stables”. Il a ajouté, sans ciller : “Ta sœur est plus posée, plus dans ma vision des choses. C’était le choix de mes parents aussi.”
Je n’ai pas de mots pour décrire cette trahison.
Aujourd’hui, j’ai quitté notre appartement. Je vis chez ma tante à Godomey. Mon fils me demande chaque soir pourquoi “tonton Dany” ne vient plus lui faire réciter ses leçons. Je n’ai pas encore eu la force de répondre.
Je suis brisée. Je ne dors plus. Je ne travaille plus. Je n’arrive même plus à me coiffer moi-même. Je n’en veux même pas à Ruth. Je n’ai plus la force pour la haine.
Je viens juste poser cette question ici, à toutes celles qui sont passées par une trahison de ce genre : Comment avez-vous fait pour vous relever ? Est-ce que ça s’arrête un jour, cette douleur qui étouffe chaque matin ?