Bénin : “il ne serait pas exagéré de dire qu’à chaque jour suffit sa s*xtape”, Serge Dèfodji
La diffusion abondante des vidéos à caractère pornographiques s’enfle au Bénin. La dernière en date, est celles des jeunes dont la s*xtape s’est retrouvée sur les réseaux sociaux par magie. Face à ce phénomène qui ne laisse personne indifférente, Serge Dèfodji, Spécialiste des questions de la jeunesse et de l’éducation sexuelle a situé les responsabilité et invité les parents à prendre leurs responsabilités.
Les S*XTAPES, la nouvelle mode ? De nos jours sur des réseaux sociaux, l’on peut dire “chaque jour suffit son buzz” au lieu de “chaque jour suffit sa peine”. Au regard de la nouvelle mode de la jeunesse, il ne serait pas aussi exagéré de dire “chaque jour suffit sa s*xtape”.
En effet, devenues très régulières, des vidéos érotiques ou à connotation pornographique amateure ébranlent la toile. Dans ces s*xtapes, on pouvait voir des jeunes gens et jeunes filles qui se laissent allègrement filmer ou se filment en pleine partie de jambe en l’air.
Les “inbox, leur mode opératoire”
C’est le cas d’un jeune homme, à peine la vingtaine, qui agite les médias sociaux depuis peu. Après la circulation large de quelques unes de ses vidéos dans les “inbox” (leur mode opératoire), il clame avoir détenu encore plus de soixante-dix de différentes jeunes filles, comme pour se bomber le torse d’être entrain de battre un record.
Même si lui, dans son “inconscience” n’exprime aucun remord, ce n’est pas le cas chez les jeunes filles qu’on voit dans ces vidéos. Le choc de leurs parents et amis, le regard de la société […] leurs créent beaucoup de désastres. Les conséquences de cette nouvelle mode sont énormes. Nombre d’entre ces filles fondent sans grande surprise en dépression. D’autres, ne pouvant pas supporter cette humiliation, se donne pur et simple à la mort [… ] La plupart des temps, leur avenir se voir presque hypothéquer.
Il y a lieu de se demander : à quelle fin filment-ils ces moments intimes ?
Plusieurs raisons pourraient tenir justification de ces actes: l’intention de nuire son ou sa partenaire, la rémémoration de ces bons moments, l’éducation ratée ou encore et surtout l’inconscience des auteurs. Si la mémoire n’a plus le “Gb” nécessaire pour contenir tous les souvenirs, on peut croire sans beaucoup de raisons de se tromper que se prendre en vidéo n’est point un palliatif.
Nonobstant l’existence de l’Office Centrale de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) ou encore la Brigade des mœurs n’est pas la solution à ces désormais maux sociétaux, il importe donc de repenser l’éducation de la jeune génération. À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, dit-on.
Pour palier cette grosse problématique de dépravations des bonnes mœurs, il faut impérativement une solution bien adaptée. Il faille mettre à jour les données afin d’insérer “l’éducation sexuelle” et “l’éducation numérique” dans les programmes basiques d’éducation de nos enfants. Sans quoi, nous pouvons espérer pire que ce que nous voyons aujourd’hui. On ne dira jamais assez !