Bénin : L’Ordre des Avocats Plaide pour une Modération des Peines de la Criet
Lors de la rentrée judiciaire solennelle du 9 octobre 2024 à Cotonou, le bâtonnier Me Angelo Hounkpatin a souligné que ces sanctions, jugées excessives, instaurent un climat de terreur parmi les citoyens, alors même que la Criet a été créée pour traiter des affaires spécifiques.
« Dans sa quête de justice, la Criet a abandonné la terminologie classique des juridictions de droit commun, optant pour une sévérité pénale accrue », a déclaré Me Hounkpatin, représentant l’Ordre des avocats du Bénin. Selon lui, cette inquiétude souligne les préoccupations croissantes concernant la rigueur des peines infligées par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet).
Ensuite, il a plaidé pour une modération dans l’application des peines « les remèdes draconiens ne sont pas toujours les plus efficaces pour guérir le mal », a-t-il déclaré.
Selon Mediapart Bénin, le bâtonnier a également mis en avant la nécessité d’une meilleure compréhension des enjeux judiciaires, face à l’ignorance parfois observée lors des procédures. Il a suggéré qu’une formation de qualité pour les magistrats et avocats pourrait améliorer le niveau des débats lors des procès devant la Criet.
Par ailleurs , Me Angelo a insisté sur l’importance pour tous les acteurs de la Criet de maîtriser le nouveau droit pénal, afin de garantir une justice de qualité.
Ainsi, les propos de Me Hounkpatin soulignent la nécessité d’un débat équilibré entre la sévérité des peines et l’équité de la justice au Bénin.