Crise Bénin-Niger : l’avis tranché de Richard Boni Ouorou
Les relations entre le Bénin et le Niger connaissent une montée inquiétante des tensions, comme l’analyse Richard Boni Ouorou, politologue et président du mouvement libéral au Bénin. Selon les observations rapportées par Daabaaru, les récents développements ont exacerbé la méfiance entre les deux nations voisines, créant un climat potentiellement explosif.
Boni Ouorou met en garde contre les implications déstabilisatrices pour l’Afrique de l’Ouest et souligne le risque de désintégration sous-régionale si la crise n’est pas gérée efficacement.Depuis le coup d’État au Niger, l’arrivée au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a exacerbé les tensions avec le Bénin. Les positions fermes du président béninois Patrice Talon à l’égard du CNSP ont contribué à une méfiance croissante, augmentant le risque de confrontation ouverte.
Les conséquences économiques et sociales d’un conflit sont également alarmantes, avec des répercussions potentielles sur les échanges commerciaux cruciaux et les conditions de vie des populations dans les deux pays. Ce climat tendu pourrait aussi attiser les divisions ethniques et religieuses, accentuant les risques de conflits internes et de déplacements massifs de populations.
Pour atténuer ces tensions, Boni Ouorou propose plusieurs mesures, notamment un dialogue diplomatique franc, une médiation régionale impliquant des acteurs politiques et religieux, des initiatives de renforcement de la confiance et un soutien international coordonné, notamment par l’Union Africaine et d’autres partenaires internationaux. une approche intégrée et proactive est cruciale pour prévenir une escalade et stabiliser la région, tout en promouvant la démocratie et la bonne gouvernance dans les deux pays.
Une coopération internationale soutenue est essentielle pour éviter un conflit aux conséquences dévastatrices pour l’Afrique de l’Ouest.