France : qui est Gabriel Attal, nommé Premier ministre en remplacement d’Elisabeth Borne ?
L’Elysée annonce ce mardi 9 janvier la nomination à Matignon du désormais ex-ministre de l’Education, après la démission d’Elisabeth Borne lundi. Il doit désormais former son gouvernement.
L’Hôtel de Matignon ne sera pas resté vacant bien longtemps. L’Elysée a confirmé ce mardi 9 janvier la nomination de Gabriel Attal comme nouveau Premier ministre, pressenti depuis la veille, pour succéder à Elisabeth Borne, démissionnaire lundi. «Le président de la République a nommé Gabriel Attal Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement», a dit l’Elysée dans un communiqué.
Dans un tweet, Emmanuel Macron a assuré «pouvoir compter sur [son] énergie et [son] engagement pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j’ai annoncé». Et d’ajouter : «Dans la fidélité à l’esprit de 2017 : dépassement et audace. Au service de la Nation et des Français.»
Celui qui était alors ministre de l’Education nationale a donc été chargé par Emmanuel Macron de composer rapidement un nouveau gouvernement. Gabriel Attal, 34 ans, fait coup double : il devient le plus jeune Premier ministre – battant le record du socialiste Laurent Fabius, nommé à 37 ans en 1984 –, et c’est la première fois qu’un ministre de l’Education nationale en exercice est directement propulsé à cette fonction (Lionel Jospin l’avait été, mais cinq ans avant d’arriver à Matignon).
Jusque-là, les observateurs décrivaient une course à deux : Julien Denormandie, 43 ans, marcheur de la première heure et quasi-ombre portée du chef de l’Etat depuis dix ans ; et Sébastien Lecornu, 37 ans, actuel ministre des Armées issu de la droite, qui s’est au fil des années taillé une place dans le cercle des conseillers politiques du président. Mais Gabriel Attal a fait une percée subite lundi dans les ultimes pronostics, jusqu’à finalement rafler la mise.
Par rapport à ces deux figures peu connues du grand public, le désormais ex-ministre de l’Education nationale, qui avait aussi été ministre délégué chargé des Comptes publics et porte-parole du gouvernement après avoir fait ses classes gouvernementales au secrétariat d’Etat à la Jeunesse, affiche un profil plus politique.
Sa cote de popularité a grimpé ces derniers mois, jusqu’à en faire une des personnalités politiques préférées des Français, à mesure qu’il multipliait les annonces sur l’interdiction de l’abaya à l’école, la lutte contre le harcèlement scolaire ou le retour de l’uniforme pour les élèves.
Macroniste de la première heure et ancien du Parti socialiste, l’ex-conseiller de Marisol Touraine au ministère des Affaires sociales va désormais s’atteler à constituer sa nouvelle équipe, avec un équilibre à maintenir au sein du camp présidentiel, mis à mal dernièrement par les divisions sur la loi immigration. Plusieurs membres de la garde rapprochée du chef de l’Etat ont aussi appelé à profiter de ce remaniement pour resserrer un gouvernement qui compte aujourd’hui 39 membres.
