“Reckya Madougou est la personne qui peut même mieux servir vos intérêts à la fin de vos deux mandats”
Au lendemain de la rencontre du président Patrice Talon et Le parti Les Démorates, Renaud Agbodjo, avocat de Reckya Madougou a adressé une note au chef de l’Etat. Dans son message, il demande pardon au non l’ancienne ministre de la justice et exhorte le chef de l’ETat, le président Patrice Talon à accepter ses excuses.
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« Je suis Renaud Agbodjo, je vous prie de mettre de côté mon titre d’avocat, je vous prie de mettre de côté mon titre de membre d’un parti politique. Je vous parle en tant que votre fils.
J’ai appris à connaitre Madame Reckiath Madougou, c’est une femme qui a très bon cœur. C’est une femme qui a des qualités mais qui a aussi des défauts.
Vous connaissez son père que vous appelez « Monsieur le Maire » avec qui vous avez travaillé dans le secteur du coton. Vous connaissez sa mère et elle me parle souvent de vous. Vous avez participé aux obsèques de son père. J’ai vu les photos. Je sais combien de fois vous aimez cette famille. Je vous en supplie, que la politique et les intérêts du moment ne gâchent pas les relations familiales et fraternelles que vous avez eues avec la famille Madougou.
Ne regardez pas Reckiath Madougou, regardez Dodi et Kimora, son fils et sa fille qui pleure chaque jour pour savoir si à la fin de l’année elle verra sa maman.
Je pense que Reckiath Madougou est la personne qui peut même mieux servir vos intérêts à la fin de vos deux mandats constitutionnels. Elle n’a pas de ressentiment. Tous ceux qui vous la présentent comme une femme vindicative vous trompent.
Ils le disent parce qu’ils ont des intérêts à court et moyen terme. Ils redoutent sa libération parce qu’ils ont des intérêts en 2026.
Demain ils diront que c’est vous qui avez refusé de la libérer. Je vous parle comme fils. Je ne vous parle plus comme avocat. Je souhaite même que vous lui rendez visite pour constater les conditions dans lesquelles elle vit.
Vous pouvez le faire. Vous pouvez discuter directement avec elle, sans intermédiaire, elle vous dira des choses qu’elle n’est pas prête à me dire à moi. Si elle doit présenter des excuses, elle vous le dira Monsieur le Président. Je vous remercie Monsieur le Président. »