Gabon: la junte dévoile son plan de transition et le calendrier de l’élection présidentielle
La junte au pouvoir au Gabon depuis la chute d’Ali Bongo Ondimba a enfin dévoilé les grandes lignes de son calendrier de transition. Après plus de deux mois depuis le coup d’État militaire qui a renversé le président en fonction, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a communiqué sur les étapes à venir.
C’est le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole de la junte, qui a annoncé que l’élection présidentielle aura lieu en août 2025 lors d’une allocution diffusée à la télévision publique gabonaise le 13 novembre 2023. Le calendrier prévoit une transition qui se terminera en août 2025, deux ans après le coup d’État, avec la tenue d’une nouvelle élection présidentielle.
Le colonel Manfoumbi Manfoumbi, proche du président Brice Clotaire Oligui Nguema, a énuméré les grandes phases du chronogramme de la transition. Le texte, adopté lors d’un conseil des ministres, marque une étape essentielle dans ce processus de transition, selon le porte-parole. Les étapes déjà réalisées comprennent la tenue d’une rencontre avec les forces vives de la nation et la recomposition des institutions. Actuellement, la junte est en train de recueillir les contributions de la population gabonaise, une opération qui se poursuivra jusqu’au 30 novembre.
En janvier 2024, un rapport sera présenté et enrichi, puis une “synthèse finale” sera adoptée. Par la suite, un nouveau dialogue national inclusif, dirigé par l’archevêque de Libreville, sera organisé. L’Assemblée nationale de transition, nommée en septembre, sera transformée en Chambre constituante. Un an avant l’élection présidentielle, une première version de la nouvelle loi fondamentale gabonaise sera présentée. Cette version sera soumise à référendum en octobre 2024.
L’année 2025 sera consacrée à l’organisation du scrutin présidentiel, avec notamment une réforme du code électoral, une révision des listes électorales, la distribution des cartes d’électeurs et enfin le scrutin. Le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a insisté sur l’engagement du CTRI à garantir un processus transparent, efficace et inclusif.
Il convient de noter que ce calendrier devra être validé lors du dialogue national inclusif, prévu pour avril 2024, et qu’il est donc susceptible d’être encore modifié. Jusque-là, les militaires au pouvoir n’avaient pas fourni de détails quant à l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel.