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Nausées, Déprime, Angoisses… Mon premier trimestre de grossesse

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 L’annoncer ? Ne pas l’annoncer ? À quel moment ? De quelle façon ? Ces questions je me les suis posée un milliard de fois jusqu’à ce que la presse ne s’en mêle et y réponde brutalement à ma place, et surtout de façon bien trop prématurée, en révélant ce qui va devenir la plus grande expérience dans ma vie de femme : être maman.

Je souhaitais garder ce secret le plus longtemps possible pour Hugo, pour mes proches, pour moi, par pudeur mais aussi par sécurité face à cette nouvelle vie qui est encore si fragile durant les 3 premiers mois… Aujourd’hui, à la 16e semaine de grossesse, je choisis donc de m’exprimer en essayant d’occulter le manque de respect total dont la presse people a fait preuve ces dernières semaines.

Je crois que je ne réalise pas encore ce qui m’attend et ce que la vie va me réserver dans les mois et années à venir avec l’arrivée de ce petit bout, mais je suis d’ores et déjà la plus heureuse à l’idée de partager cette incroyable aventure au côté de l’homme que j’aime le plus au monde et qui m’a donné l’envie de devenir maman (ce n’était pourtant pas gagné). Puisque j’ai été privée de mon libre arbitre sur le sujet, je ne laisserai plus la presse s’exprimer à ma place. Je vous propose donc un petit récap de ce premier trimestre de grossesse qui n’a pas été de tout repos.

J’ai appris ma grossesse dans les 2 semaines où je suis tombée enceinte, les effets secondaires ont été immédiats chez moi : envie d’uriner en permanence, rêves perturbants au point de me réveiller en pleur la nuit, crampes dans le bas du ventre, aphtes persistants (très bizarre je sais)… malgré tout j’avais une pêche d’enfer, une folle envie de faire du sport, de manger sainement et surtout j’étais sur un petit nuage… j’allais enfin devenir maman !

Pour info : NON ! je ne suis pas tombée enceinte par accident mais bel et bien avec l’envie profonde de fonder une famille avec Hugo.

Malheureusement, cette période d’euphorie n’a duré que quelques semaines. Cinq semaines pour être exacte, puisque dès mon retour de Marrakech (où j’ai fêté mon 30ème anniversaire), un sentiment de mal-être s’est emparé de moi, mélangeant fatigue, nausées et déprime. Plus les jours passaient, plus mon corps me disait « MERDE » et m’obligeait à mettre ma vie entre parenthèses. Sauf que pour quelqu’un d’hyperactif comme moi, qui se lève chaque matin avec une envie folle de déplacer des montages, de travailler et d’être en mouvement, cet état léthargique m’a profondément affectée et plongée dans une mini déprime.

Je me réveillais chaque matin avec la sensation d’avoir pris une cuite monumentale la veille. Mon lit et mon canapé sont devenus mes meilleurs amis, le frigo mon pire cauchemar ! Je n’avais envie de RIENJe me sentais VIDE. L’odeur des plats cuisinés amplifiaient mes nausées, il m’était devenu impossible de cuisiner quoi que ce soit. Les pâtes, le pain, le riz et les steaks hachés bien cuits sont devenus mon rituel, sans pour autant prendre un quelconque plaisir à les manger. Ma seule envie était de colmater mon estomac, de stopper mes nausées et cet état vaseux dans lequel je me trouvais jour et nuit.

J’ai eu la chance que mes nausées ne s’accompagnent pas toujours de vomissements, mais je passais tout de même le plus clair de mon temps au-dessus des toilettes à vouloir soulager mes hauts le coeur, en vain !

Depuis le début de ma grossesse, mes crises de nausées se manifestent en soirée, après 18h30 pour être exacte et je n’ai plus qu’une seule idée en tête : manger quelque chose de sec, d’insipide et surtout de rapide ! Les cheeseburgers de Mc Do sont devenus mes meilleurs amis à mon plus grand désarroi (moi qui ne mange presque jamais de viande rouge et qui connais les conditions de préparation des plats provenant des fast food). Mais, malgré toute ma bonne volonté, la seule chose que je souhaitais à ce moment là, c’était manger quelque chose qui « ne m’écoeure pas » et tenter de sortir de cet état.

Je n’ai d’ailleurs pas réussi à prendre mes vitamines de grossesse, celles-ci me provoquaient carrément des vomissements. J’ai relativisé en me disant que nos mamans ne prenaient pas de vitamines de grossesse à l’époque et pourtant nous sommes, pour la majorité, toutes en très bonne santé et correctement constituées !

Ne culpabilisez donc pas de ne pas prendre vos vitamines de grossesse, pour ma part en tout cas, j’ai relativisé et mon bébé se porte correctement.

L’état dans lequel je me suis retrouvée m’a plongée dans une petite déprime, qui heureusement s’est atténuée grâce à la présence et au dévouement de mon homme (que je ne remercierai jamais assez) durant ces 2 mois de calvaire. J’avais la sensation que je resterai indéfiniment dans cet état, que plus rien ne serait plus comme avant. C’est cette idée de ne plus jamais redevenir « moi » qui m’angoissait le plus. J’étais tout simplement vidée et n’arrivais pas à relativiser ni à penser à des choses positives qui me font du bien.

N’arrivant pas à me faire violence physiquement (tout mon entourage m’assurait pourtant que c’était la meilleure chose pour moi, que pour une fois dans ma vie je devais prendre du temps pour moi, pour me reposer et lever le pied) ni mentalement, au point même de ne pas réussir à répondre à mes emails (je n’arrivais pas à me concentrer plus de 5 minutes) j’ai donc décidé qu’il fallait, pour une fois dans ma vie « lâcher prise ».

C’est une des choses que m’ont appris ces 3 premiers mois et que je ne savais pourtant pas faire avant : lâcher prise ! N’ayant pas vraiment le choix, j’ai du pour une fois dans ma vie, réaliser que je n’étais pas en état de gérer quoi que ce soit et qu’il n’y avait pas mort d’hommes. Moi qui suis particulièrement angoissée pour des détails parfois sans importance, j’ai compris qu’il n’était pas nécessaire de se torturer l’esprit à vouloir tout gérer, parfois même à la place des autres.  » Je cherche toujours une façon de tirer une leçon positive de mes expériences  » (cf : No Filter)

Le plus compliqué dans tout ça c’est que RIEN ne soulage cet état vaseux dans lequel vous vous trouvez. Ce n’est pas une fatigue qui s’atténue en faisant une petite sieste ou en restant sagement allongée sur le canapé à visionner des séries en boucle. Résultat je ne sentais aucune amélioration dans mon état même en ne faisant rien, et « ne rien faire »  ne me procurait vraiment aucun plaisir !

A 2 mois de grossesse, direction les Vosges, chez moi, dans mon cocon, là où de toutes façons je n’avais pas d’autre choix que de me reposer et de laisser ma maman prendre soin de moi (pour son plus grand plaisir, elle qui me voit si rarement). Hugo, toujours à mes côtés, a passé 3 semaines à me chouchouter, me soutenir et me rassurer. Encore une fois, je ne le remercierai jamais assez d’être là, surtout dans ces moments qui, pour certaines femmes comme moi, ne sont pas les plus joyeux de leur vie.

J’ai donc fêté Noël dans les Vosges, entourée de ma maman et de ma soeur, de mes nausées nocturnes et d’un nouveau symptôme de grossesse très sympa et hyper glamour : l’hypersalivation ! Pour résumer : vous disposez d’un trop plein de salive dans votre bouche en permanence, la solution ? La cracher ! Me voilà donc à me balader avec un petit bol ou une bouteille en plastique dans laquelle j’évacue mon surplus de salive toutes les 3 minutes du matin au soir, la seule accalmie étant durant mon sommeil.

Un sommeil pas du tout réparateur d’ailleurs puisque je me réveillais 4/5 fois par nuit, parfois pendant de longues heures, à cogiter, psychoter, angoisser… Il m’est arrivé de me réveiller à 7h30 pour petit déjeuner et me recoucher aussitôt pour rattraper un peu de sommeil en retard. Mon gynécologue m’a d’ailleurs appris que ces petits réveils étaient en fait un processus tout à fait normal puisque mon corps s’habitue simplement à allaiter et commence donc à s’auto-réguler sur l’heure des tétés nocturnes.

Aujourd’hui je suis dans mon 4e mois de grossesse et heureusement ces symptômes se sont calmés, depuis peu certes, mais calmés tout de même ! Comme pour beaucoup de femmes, les symptômes du premier trimestre de grossesse s’atténuent et/ou disparaissent dès la fin de celui-ci.

Alors certes je suis fatiguée après 18h (heureusement je pète la forme le reste de la journée), j’ai encore quelques nausées récalcitrantes, mais mon état s’est largement amélioré et je peux enfin retrouver un rythme de vie, personnel et professionnel, normal. Vous avez d’ailleurs sûrement remarqué que mes réseaux sociaux, Instagram plus précisément, étaient en berne pendant toute cette période de transition qui a tout de même duré 2 bons mois !

Certaines d’entre-vous seront sûrement surprises, choquées voire outrées par certains de mes propos, occultant complètement le fait que porter la vie est la plus belle chose qui soit, que je ne devrais pas me plaindre, que beaucoup de femmes rêveraient d’être à ma place, etc… et je suis d’accord avec vous sur tous ces points. J’ai moi-même culpabilisé de ressentir autant de mal-être lorsque ces symptômes ont affecté mon quotidien et m’ont empêchée de profiter pleinement de cette incroyable nouvelle.

Mais justement, j’ai souhaité comme à mon habitude, être la plus honnête et transparente avec vous et surtout permettre à d’autres jeunes femmes (dont j’ai lu de nombreux témoignages sur internet) de se sentir rassurées, de réaliser qu’elles ne sont pas seules. La grossesse n’est pas toujours et uniquement 9 mois de pur bonheur (comme beaucoup de personnes veulent nous le faire croire) et il est possible de ne pas « aimer » être enceinte lorsque l’on rencontre ce genre de symptômes. Votre entourage même le plus proche vous dira qu’il ne faut pas se focaliser sur le négatif, que ce n’est que du bonheur bla bla bla…  et bien ces personnes là ne sont tout simplement pas à votre place et ne peuvent pas comprendre ni juger. Même avec la meilleure volonté du monde, nous sommes juste impuissantes face à tous ces changements hormonaux qui chamboulent le corps mais aussi et surtout le mental.

Personne ne peut comprendre ce que vous ressentez, ce que j’ai ressenti, à moins de l’avoir vécu.

Aujourd’hui je vis ma grossesse différemment, je suis pleinement heureuse malgré la fatigue, quelques nausées et surtout préparée à subir d’autres désagréments dans les mois à venir. Mon ventre commence doucement à s’arrondir, je réalise qu’un petit-être est là, en moi, et mon état me permet d’être plus réceptive et plus consciente de tous ces changements qui s’opèrent pour le bien-être de mon bébé et le mien.

Je suis admirative de ce que notre corps est capable de créer durant ces 9 mois et reconnaissante d’être en état de pouvoir donner la vie.

N’ayez pas peur de ce que vous ressentez enceinte, ni auprès de vos proches, ni auprès de votre fiancé qui doit vous soutenir et vous accompagner dans ce premier trimestre auquel nous ne sommes pas vraiment préparées. N’ayez pas peur non plus d’en parler à votre gynécologue, et à des femmes de votre entourage qui sont passées par là. Mes quelques amies ayant vécu la même chose ont été d’un grand soutien et d’une grande compréhension.

Il n’y a aucun remède magique contre les nausées, la fatigue, cet état de lendemain de cuite permanent, mais en parler peut aider à vous soulager, à relativiser et à envisager les prochains mois de votre grossesse de manière plus optimiste, puisque rassurez-vous, ces symptômes diminuent au fil des mois et le 2e trimestre s’annonce être le plus sympa à vivre de toute votre grossesse!

J’espère ne pas vous avoir trop découragées ?! Je tenais simplement à partager avec vous un aspect moins glamour de la grossesse, qui touche beaucoup de femmes dans une société où nous devons toujours nous montrer sous notre meilleur jour, être de super women et parfois faker un état de bien-être pour épater la galerie. Il me semblait nécessaire de vous montrer que nous sommes avant tout humaines et que ce que vous voyez sur les réseaux sociaux et dans les médias n’est que la partie visible de l’iceberg, parfois bien trop enjolivée.

Pour conclure, et aussi parce que je ne veux pas vous laisser un goût amer de ce récit, je suis une femme heureuse et comblée. Je vis très bien ma grossesse depuis l’entrée dans le 2e trimestre ( j’ai même réussi à profiter d’un diner et d’une sortie en club avec mes amis ce samedi sans état de somnolence à 18h et sans nausée #Alleluia ça faisait si longtemps !)

J’ai hâte de faire connaissance avec ce petit-être qui va littéralement changer ma vie et celle d’Hugo, lui qui m’a donné l’envie de devenir maman ! Je vous souhaite du plus profond de mon coeur de rencontrer l’homme de votre vie, comme j’ai rencontré le mien au détour d’une rue à Paris, de vivre intensément cet amour et de prendre la plus belle des décisions : faire un enfant. Malgré tout ce que cela implique, c’est un souhait merveilleux et un véritable cadeau de la vie et de votre corps.

Ne vous inquiétez pas je sais que le plus magique mais aussi le plus « dur » reste à venir , mais ça non plus, nous n’y sommes jamais vraiment préparées alors… j’observerai, j’apprendrai et ferai surtout de mon mieux pour être Maman, tout simplement.

Et vous ? Comment s’est déroulé le premier trimestre de votre grossesse ? 

Caroline receveur

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