La chanteuse de 27 ans avait comparu devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) le 26 janvier au côté du père de sa deuxième fille. En août 2022, une dispute sur fond de jalousie survenue au domicile familial à Rosny-sous-Bois avait conduit le couple en garde à vue.
Jugée le 26 janvier dernier au tribunal de Bobigny pour des violences volontaires sur conjoint, Aya Nakamura a été condamnée ce jeudi à 10 000 euros d’amende. Une sanction légèrement inférieure a été infligée à Vladimir Boudnikoff, père de sa deuxième fille et coréalisateur du clip de son tube « Pookie », qui devra s’acquitter d’une amende de 5 000 euros.
Ces montants sont supérieurs à ceux des réquisitions de la procureure. Cette dernière, qui avait décrit « une affaire tristement banale » lors d’une audience à laquelle s’était pressée journalistes, admirateurs et avocats, réclamait 5 000 euros d’amende pour la star de 27 ans et 2 000 euros pour son ex-conjoint. Ce procès ultra-médiatisé s’était déroulé à la veille de la sortie du quatrième album studio de la chanteuse francophone la plus écoutée au monde, dont le titre – « DNK » – fait référence à son véritable patronyme, Danioko.
C’est sous ce nom que la prévenue était revenue, à la barre du tribunal, sur cette soirée du 6 au 7 août 2022 lors de laquelle une violente dispute avec son conjoint de l’époque les avait conduits tous les deux en garde à vue. Les raisons de la colère : un mariage auquel Aya Nakamura n’avait pas été conviée, contrairement à Vladimir Boudnikoff et à une ex-compagne de ce dernier. Tous deux avaient immortalisé leur présence par une photo commune.
Ils avaient échangé des coups au sous-sol de leur pavillon
La scène de ménage s’était déroulée en plusieurs actes, aux abords puis au sein du domicile familial du couple à Rosny-sous-Bois. Dans un premier temps, les deux artistes avaient échangé reproches et coups dans le sous-sol du pavillon, pièce qui abrite un studio d’enregistrement, alors que leur fille de quelques mois dormait plus haut.
La chanteuse avait ensuite pris la direction de son autre domicile à Chelles (Seine-et-Marne) avec son nourrisson, avant de s’apercevoir qu’elle en avait oublié les clés, ce qui l’a conduite à rebrousser chemin et à demander à deux amis de la retrouver à Rosny-sous-Bois. À leur vue, Vladimir Boudnikoff a « pris peur », avait-il raconté à l’audience. Le producteur avait alors sorti une arme factice.
Alertée par un voisin qui sortait son chien ce soir-là, la police était intervenue à deux reprises à l’adresse du couple. Les deux parents, qui vivent désormais séparés, avaient été remis en liberté après leur garde à vue. Chacun s’était vu prescrire trois jours d’incapacité de travail en raison des blessures causées par ces violences réciproques.
Aucun des deux prévenus, pas plus que leurs avocats, n’était présent ce jeudi à l’annonce du délibéré. Les deux conseils devaient échanger avec leurs clients respectifs afin de décider s’ils faisaient ou non appel de cette décision.
Sans surprise, le tribunal a également rejeté les conclusions en nullité introduites par la défense au début de l’audience du 26 janvier dernier. Cette requête portait sur une somme d’argent saisie au domicile du couple qui n’apparaissait plus parmi les scellés. Une disparition que la présidente a justifiée ce jeudi par une « enquête incidente » ayant nécessité l’examen desdits scellés.
