« La 8e législature a brillé par une carence en débats objectifs », Gbadamassi
A compter du dimanche 12 février 2023, la 8e législature sera définitivement conjuguée au passé dans l’histoire parlementaire du Bénin. Les députés du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste qui ont animé cette législature se disent satisfaits du travail abattu en 4 ans. Mais certains leaders d’opinion ne sont pas de cet avis. C’est le cas d’El Hadj Ramanou Gbadamassi qui a relevé une faiblesse de cette mandature marquée par la présence exclusive des députés de la mouvance.
Selon l’activiste politique Ramanou Gbadamassi, la 8e législature a malheureusement marqué une rupture par rapport à la tradition parlementaire au Bénin. Composée uniquement de députés acquis à la cause du président Patrice Talon, la 8e législature n’a pas comblé toutes les attentes. « Osons le dire. La législature sortante a brillé par une carence, un manque des débats objectifs à l’hémicycle. On a pas du tout eu droit aux débats auxquels nous étions habitués dans les années passées », a-t-il confié au micro RBM.
On a pas du tout eu droit aux débats auxquels nous étions habitués dans les années passées”, a confié Ramanou Gbadamassi. Déçu par ce tableau sombre présenté par la 8e législature qui a été dirigée par Louis Vlavonou, Ramanou Gbadamassi manifeste une lueur d’espoir avec l’entrée de l’opposition au parlement pour le compte de la 9e législature. « Je crois que cette fois-ci, nous allons renouer avec les débats passionnants et très objectifs », a-t-il déclaré.
Pour marquer leur présence au parlement, les députés de l’opposition sont appelés à s’atteler à l’essentiel. Pour l’activiste politique, les députés du parti Les Démocrates doivent rester disciplinés et concentrés sur les débats objectifs « pour que le peuple sache effectivement qu’il y a des députés qui défendent leurs intérêts et qui œuvrent effectivement pour l’épanouissement de la nation toute entière ».
Malgré leur infériorité numérique face à la mouvance, les parlementaires de l’opposition doivent peser dans les débats et faire émerger la contradiction positive. « Ils ne sont pas allés là-bas pour des débats inutiles, pour des querelles de personne et des règlements de compte », a-t-il renchéri.