Ouvert ce jeudi 29 décembre 2022, le procès des 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des « mercenaires » et détenus au Mali depuis juillet dernier, reprend ce vendredi 30 décembre 2022 à la Cour d’appel de Bamako.
La justice malienne examine depuis ce jeudi le dossier des 46 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à Bamako puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » et formellement écroués. Le procès des 46 militaires ivoiriens inculpés va continuer ce vendredi 30 décembre 2022 à la Cour d’appel de Bamako.
Les 46 soldats ivoiriens sont passés ce jeudi en jugement devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako. Ladite chambre a renvoyé les 46 devant la Cour d’assise pour y être jugés en raison de la nature des crimes reprochés, rapporte le site ”Connectionivoirienne.net”. Dans son arrêt de renvoi devant la Cour d’assises, la chambre d’accusation reproche aux 46 militaires ivoiriens d’avoir, ensemble et de concert « formé une association, établi une entente dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés au Mali ».
Selon l’acte d’accusation, les inculpés auraient aussi tenté d’« attenter à la sûreté intérieure de l’État du Mali, notamment, en ayant tenté de commettre un attentat ou un complot dans le but de renverser par tous les moyens le gouvernement légal ou de changer la forme républicaine de l’État, soit d’inciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité ».
une affaire «en voie de résolution»
Mais les militaires 46 ivoiriens ne seront pas seuls. Conformément au droit positif malien, un collectif de cinq (5) avocats s’est constitué en vue d’assurer leur défense. À l’heure actuelle, difficile de se lancer donc en conjecture sur l’issue purement judiciaire. Le procès reprend vendredi 30 décembre et du côté d’Abidjan, les oreilles seront tendues vers Bamako.
Dans ce dossier, un processus est acté depuis les derniers accords signés à Bamako entre les parties ivoirienne et malienne. Un accord resté secret. À l’occasion de la signature de ce mémorandum il y a une semaine, le ministre ivoirien de la Défense a assuré que l’affaire était « en voie de résolution ». Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.
