RDC : Décès de la célèbre chanteuse Tshala Muana à Kinshasa
La célèbre chanteuse congolaise, Tshala Muana est décédée ce samedi 10 décembre 2022 à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) après une semaine d’hospitalisation. Les raisons de sa mort sont pour l’heure inconnues.
Deuil au sein de la musique congolaise. La célèbre chanteuse congolaise, Tshala Muana, surnommée la « Mamu nationale » a rendu l’âme à l’âge de 64 ans dans la matinée de ce samedi à Kinshasa dans un hôpital de la place. « Aux petites heures de ce matin, le bon Dieu a pris la décision de reprendre la Mamu nationale Tshala Muana. Que le bon Dieu soit glorifié pour tous les bons moments qu’elle nous aura fait passer sur cette terre. Adieu Mamu de moi », a publié ce samedi Claude Mashala, son compagnon sur son compte Facebook .
Le corps de l’illustre disparue a été déposé à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa. Par contre, les causes de sa mort n’ont pas encore été révélées. Originaire de la province du Kasaï Occidental, la chanteuse dont le nom complet est Élisabeth Tshala Muana Muidikayi, a une discographie riche de 22 albums, s’étale sur quatre décennies. Son premier album, Mbanda matière est sorti en 1986.
Don de Dieu, son dernier disque, remonte à 2018. Elle est notamment connue sur la scène congolaise et internationale pour des titres comme Dezo Dezo ou Karibu Yangu et pour avoir modernisé la musique du peuple Luba. Tshala Muana était à la fois chanteuse, danseuse, productrice, actrice et patronne de l’orchestre « la dynastie Mutwashi ». Outre ses œuvres musicales, elle avait également une casquette politique.
De 2000 à 2002, elle a siégé comme députée au sein de l’Assemblée constituante et législative du Parlement de transition. Avant de devenir plus tard, présidente de la Ligue des femmes du parti politique, Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) le parti de l’ancien président Joseph Kabila. Légendaire dans son pays, la diva Tshala Muana était une défenseuse du droit des femmes et fondatrice de l’association Regroupement des femmes congolaises.
Le ministre de la Culture congolais a rendu hommage à l’illustre disparue qui laisse derrière elle un héritage musical. « On se souviendra de son engagement pour la cause nationale et africaine, sa Rumba mélangée à la tradition Luba et ses titres (Lwatuye, Karibu yangu, Nasi nabali et autres) aux leçons morales et d’éthique », a tweeté le ministère de la Culture congolais.