Brésil : Luiz Inacio Lula da Silva élu président après une victoire serrée sur Bolsonaro
Ce dimanche, le leader de la gauche a effectué un come-back historique a remportant d’une courte tête (50,9 %) la présidentielle. De Macron à Biden en passant par Poutine, de nombreux dirigeants du monde n’ont pas tardé à saluer cette victoire. Seule fausse note de cette soirée électorale, le président sortant Jair Bolsonaro n’a toujours pas publiquement reconnu sa défaite.
Le retour au pouvoir. Dimanche 30 octobre, Luiz Inacio Lula da Silva, plus connu sous le nom de Lula, s’est imposé face au président sortant Jair Bolsonaro, selon les résultats du Tribunal supérieur électoral. Tout au long de la soirée, les résultats sont restés serrés. L’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) a été élu dimanche à la tête du Brésil en battant de justesse le président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro, à 50,84 % contre 49,16 %, selon les résultats officiels quasi définitifs.
C’est l’écart le plus serré entre deux finalistes de la présidentielle depuis le retour à la démocratie après la dictature militaire (1964-1985). La marge est bien plus étroite que ce que prédisaient les sondages, qui avaient déjà sous-estimé le score de Jair Bolsonaro avant le premier tour.
Les hommages internationaux
Le président français, Emmanuel Macron, a félicité dimanche soir Lula, dont l’élection « ouvre une nouvelle page de l’histoire du Brésil ». « Ensemble, nous allons unir nos forces pour relever les nombreux défis communs et renouer le lien d’amitié entre nos deux pays », a écrit le chef de l’État dans un message sur Twitter, quelques minutes après l’annonce des résultats de la présidentielle brésilienne.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a félicité Lula, vainqueur de l’élection présidentielle brésilienne, se disant « impatient » de travailler avec son gouvernement pour renforcer les relations entre l’UE et Brasilia. Le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak a exprimé sa « hâte » de travailler avec Lula da Silva autour « de la croissance de l’économie mondiale, la protection des ressources naturelles de la planète et la promotion des valeurs démocratiques ».
Le président américain, Joe Biden, a également réagi : « J’adresse mes félicitations à Luiz Inacio Lula da Silva pour son élection à la présidence du Brésil à la suite d’élections libres, justes et crédibles », a-t-il déclaré, dans un communiqué. Il a dit avoir « hâte de travailler » avec lui « pour poursuivre la coopération entre nos deux pays ». « Les Brésiliens ont tranché. J’ai hâte de travailler avec Lula pour renforcer le partenariat entre nos pays et […] pour faire avancer nos priorités communes – comme la protection de l’environnement », a tweeté le Premier ministre du Canada Justin Trudeau.
« Lula a gagné, peuple béni du Brésil. Il y aura l’égalité et l’humanisme », a lui écrit sur Twitter Andres Manuel Lopez Obrador, président du Mexique. « Énormes félicitations à Lula pour sa formidable victoire aux élections brésiliennes. J’ai hâte de travailler avec vous pour la protection de l’environnement », a salué le Premier ministre australien Anthony Albanese sur Twitter.
Le président russe Vladimir Poutine a félicité Lula et a dit souhaiter développer avec lui une « coopération constructive », a indiqué le Kremlin. « Les résultats de l’élection ont confirmé votre grande autorité politique. J’espère qu’en fournissant des efforts conjoints nous ferons en sorte de poursuivre le développement d’une coopération russo-brésilienne constructive dans tous les domaines », a déclaré Vladimir Poutine dans un télégramme adressé à Lula, selon la présidence russe.
Après cette victoire serrée, Lula va devoir composer avec un Parlement qui penche clairement à droite et devra nouer des alliances pour gouverner. Jair Bolsonaro est le premier président se présentant à un second mandat à ne pas être réélu depuis le retour à la démocratie en 1985. Sa réaction est très attendue : après avoir lancé des attaques incessantes contre le système « frauduleux » des urnes électroniques, il a affirmé vendredi : « celui qui a le plus de voix gagne. C’est la démocratie » – sans convaincre.