L’enseignant AME auteur de châtiments corporels sur un de ses apprenants dans une école à Tchaourou a été présenté au Procureur de la République près le Tribunal de 1ère Instance de Parakou ce lundi 24 octobre 2022. À l’issue de l’audience, il est poursuivi sans mandat de dépôt, mais placé sous surveillance judiciaire jusqu’au 15 novembre 2022 où il sera certainement fixé sur son sort.
La justice est saisie de l’affaire châtiments corporels perpétré par un Aspirant au Métier d’Enseignant (AME) sur un de ses élèves à l’EPP Oubarou arrondissement de Goro, commune de Tchaourou. Présenté au Procureur de la République ce lundi, l’instituteur mis en cause est poursuivi sans mandat de dépôt à l’issue de son audience. Selon les informations rapportées par Fraternité FM, le dossier est orienté pour une audience correctionnelle prévue pour le 15 novembre 2022.
Pour rappel, l’instituteur, Aspirant au Métier d’Enseignant (AME) a donné des fessées à un de ses écoliers lors d’une situation de classe. Les coups administrés ont laissé des séquelles sur les fesses de l’apprenant. Ce qui n’a pas été du goût des parents qui ont porté plainte contre l’enseignant en question. Ce dernier a été arrêté et placé en garde à vue au Commissariat Central de Tchaourou. Poursuivi sans mandat de dépôt, il est relâché, mais mis sous convocation.
Au Bénin, le châtiment corporel dans les établissements scolaires est interdit par le ministère des enseignements secondaires, technique et de la formation professionnelle. « Il m’a été donné de constater une recrudescence du châtiment corporel dans nos collèges et lycées publics et privés malgré ma note circulaire en date du 22 Novembre 2018 et en violation du règlement intérieur des établissements. Par conséquent, j’invite à nouveau les chefs d’établissement publics et privés à se conformer au respect strict dudit règlement intérieur et à cesser d’exercer sur les apprenants toute forme de châtiment corporel. En tout état de cause, tout chef d’établissement public qui est rendu coupable de tels actes sur les apprenants en violation du règlement intérieur sera simplement et purement relevé de ses fonctions et sera traduit en Commission Administrative Paritaire pour faute grave. Quant aux établissements privés dans lesquelles les prescriptions ci-dessus ne seraient pas respectées, l’autorisation d’ouverture desdits établissements sera retirée sans autre forme de procès et les auteurs traduits devant les juridictions compétentes. », indiquait le communiqué radiotélévisé en date du 15 octobre 2020 du ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle qui recadre le châtiment corporel en milieu éducatif sur le territoire béninois.