Bénin : un aspirant au métier d’enseignant, AME arrêté et placé en garde à vue
Un un aspirant au métier d’enseignant, AME a été arrêté et placé en garde à vue ce mercredi 19 octobre 2022 dans l’un commissariat de police de Tchaourou pour usage du châtiment corporel sur l’un de ses apprenants.
Un aspirant au métier d’enseignant, AME en service à l’école primaire publique de Oubarou arrondissement de Goro à environ 15 kilomètres du centre-ville de Tchaourou est mis aux arrêts. Selon les informations, pour des raisons non encore élucidées, il a fessé de façon exagérée l’un de ses apprenants comme l’indiquent les images de l’apprenant présentant de graves blessures sur ses fesses.
Excédés par cette correction démesurées, les parents de l’apprenant ont saisi les autorités de l’école. L’enseignant a été interpelé et placé en garde à vue suite aux instructions du Chef de la région Pédagogique N°48 de la circonscription scolaire de Tchaourou. De source sûre, cet aspirant au métier d’enseignant, AME sera présenté au procureur de la République ce jeudi 20 octobre 2022.
Interdiction du Châtiment corporel au Bénin
Et pourtant, au Bénin, le ministre des enseignements secondaire, techniques et de la formation professionnelle a interdit le châtiment corporel dans les établissements scolaires.
« Il m’a été donné de constater une recrudescence du châtiment corporel dans nos collèges et lycées publics et privés malgré ma note circulaire en date du 22 Novembre 2018 et en violation du règlement intérieur des établissements. Par conséquent, j’invite à nouveau les chefs d’établissement publics et privés à se conformer au respect strict dudit règlement intérieur et à cesser d’exercer sur les apprenants toute forme de châtiment corporel. En tout état de cause, tout chef d’établissement public qui est rendu coupable de tels actes sur les apprenants en violation du règlement intérieur sera simplement et purement relevé de ses fonctions et sera traduit en Commission Administrative Paritaire pour faute grave. Quant aux établissements privés dans lesquelles les prescriptions ci-dessus ne seraient pas respectées, l’autorisation d’ouverture desdits établissements sera retirée sans autre forme de procès et les auteurs traduits devant les juridictions compétentes. », indiquait le communiqué radiotélévisé en date du 15 Octobre 2020 du ministre d’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle du Bénin qui recadre le châtiment corporel en milieu éducatif sur le territoire.
Malheureusement ce communiqué a ouvert la voie à toutes les dérives et les caprices des apprenants dans les collèges publics et lycées privés du Bénin. Depuis, les élèves s’adonnent à tous les caprices et dérives conscients qu’ils sont devenus des intouchables.