Les fortes pluies qui s’abattent sur le Niger depuis juin dernier et les graves inondations qu’elles engendrent ont fait plusieurs victimes et d’importants dégâts matériels enregistrés. La crue de cette année est l’une des plus meurtrières de l’histoire dans ce pays au climat habituellement sec.
En proie à des attaques terroristes, le Niger est frappé par une saison des pluies meurtrières depuis juin dernier. Selon les chiffres des services de la Protection civile communiqués à l’AFP ce lundi 19 septembre 2022, 159 décès ont été enregistrés, 121 dans l’effondrement d’habitations et 38 par noyade. 185 personnes ont été blessées et 225.539 personnes sinistrées, indique la même source.
Le bilan de ces intempéries s’aggrave de semaine en semaine : Le précédent en date du 04 septembre faisait état de de 103 morts et 140.000 sinistrés. Les environs des villes de Maradi (centre-sud, 68 morts), Zinder (centre-est, 48 morts), Dosso (sud-ouest, 18 morts) et Tahoua (ouest, 16 morts) sont les zones les plus touchées. Les inondations ont en outre détruit totalement ou endommagé plus de 25.900 habitations, maisons, cases et abris, 71 salles classes, 6 centres de soins médicaux et 210 greniers à céréales. Près de 700 têtes de bétail ont également été décimées.
Bilan lourd en 2022
Les intempéries ont aussi favorisé l’apparition d’insectes « ravageurs » de cultures, a alerté le ministère nigérien de l’Agriculture qui assure avoir traité les zones infestées à l’aide d’insecticides. Les services météorologiques annoncent de nouvelles « fortes pluies » jusqu’à la fin septembre. Les services de la Protection civile diffusent des messages en appelant les populations à la « vigilance » et « à évacuer les zones inondables ».
Au Niger, la saison des pluies entre juin et septembre fait régulièrement des morts dans le pays, y compris dans les zones désertiques du nord. Mais le bilan des inondations est particulièrement lourd cette année. En 2021, 70 personnes étaient décédées et 200.000 sinistrées.
